Selon le Hezbollah, Kantar "a été tué samedi vers 22H15 locales (20H15 GMT) dans le bombardement par des avions de l'ennemi sioniste d'un immeuble résidentiel à Jaramana", une ville druzo-chrétienne de la banlieue de Damas. Le Libanais était qualifié de "doyen des prisonniers libanais" en Israël, où il a passé 28 ans derrière les barreaux avant d'être libéré en 2008 dans le cadre d'un échange entre le Hezbollah et l'État hébreu.
"Cibler Samir Kantar équivaut à cibler la résistance", a dénoncé le Premier ministre syrien Wael Halaqi. L'Iran, le principal allié du régime syrien, a condamné cet "assassinat" et "la violation de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale d'un pays indépendant".
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé la mort de Samir Kantar qu'il a présenté comme le "chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan", un groupe créé depuis deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région. D'après l'OSDH, l'aviation israélienne avait visé à plusieurs reprises Samir Kantar en territoire syrien sans l'atteindre.
La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked s'est déclarée "heureuse d'avoir appris la nouvelle" de sa mort, mais a tenu à préciser que "l'Etat d'Israël n'a pas revendiqué" le raid aérien. "Il s'agit d'un archi-terroriste qui avait tué une fillette en lui fracassant le crâne et continuait ses activités terroristes depuis sa libération", a-t-elle ajouté.