Les combattants de Daech se trouvent aux portes de Palmyre (Tadmor en arabe), ville antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires.
De son côté, l'armée syrienne a dépêché des renforts vers la ville «et l'armée de l'air bombarde les environs de Tadmor», indique Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme.
Dans les villages à la lisière de Palmyre, dont l'armée s'est retirée, l'organisation Daech a mis à mort 26 civils, dont 10 par décapitation, «pour collaboration avec le régime».
Le patrimoine de Palmyre étant lui aussi menacé, la Coalition de l'opposition en exil a mis en garde contre un «crime contre la civilisation» que pourrait commettre Daech dans cette cité-oasis, tout en accusant le régime de ne pas faire assez pour protéger le site vieux de plus de 2.000 ans.
«Nous sommes très inquiets», a affirmé vendredi de Beyrouth, Irina Bokova, la directrice générale de l'Unesco, qui a inscrit en 1980 le site sur la liste du patrimoine de l'Humanité.
Daech s'est vanté ces derniers mois d'avoir détruit ou endommagé plusieurs grands sites archéologiques, notamment ceux de Nimroud et de Hatra en Irak.
Palmyre, baptisée «La perle du désert», a été une ville caravanière, étape sur la route de la soie, et l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. Sa célèbre reine, Zénobie, a tenu tête à l'empire romain.
Depuis le début du conflit en Syrie il y a quatre ans, ce plus beau site de Syrie a subi des pillages et des dommages en raison des combats entre armée et rebelles.