Depuis quelques mois, l'armée syrienne subit revers après revers face à Daech mais aussi face aux autres groupes qui veulent faire tomber le régime al-Assad. Elle perd notamment du terrain face aux rebelles, notamment dans le nord et dans le sud, où les insurgés ont reçu un soutien accru de leurs parrains régionaux, notamment l'Arabie Saoudite et la Turquie.
Cette base est stratégique car elle donne aux rebelles un accès à la province méridionale de Soueida, l'une des rares à rester presque entièrement aux mains du régime de Bachar al-Assad. Elle est également située à dix kilomètres de la principale autoroute allant du sud à la capitale Damas.
Pour Issam al-Rayess, "cette base était un cauchemar pour les rebelles" car c'était la principale base à partir de laquelle le régime bombardait les rebelles du sud. "Elle comprenait également un important corps d'infanterie utilisé par le régime pour prendre d'assaut les villes et villages du sud", a précisé à l'AFP Dia al-Hariri, un porte-parole rebelle du front.
11.500 enfants tuésL'Observatoire syrien des Droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que les rebelles avaient lourdement bombardé cette position, obligeant les soldats du régime à se retirer vers la localité proche de Dara. Au moins 14 rebelles et 20 soldats ont été tués. D'après les experts, les rebelles ont reçu depuis plusieurs mois un important soutien en armes de leurs parrains saoudiens, turcs et qataris, ceux-ci ayant décidé de mettre de côté leurs rivalités régionales qui minaient la rébellion.
Le conflit syrien a désormais fait plus de 230.000 morts, dont près de 70.000 civils, selon un nouveau bilan de l'OSDH, qui dresse méticuleusement le bilan des pertes humaines depuis plus de quatre ans. Parmi eux, figurent plus de 11.000 enfants. Du côté des belligérants, l'ONG dénombre plus de 40.000 rebelles syriens et combattants kurdes, plus de 30.000 étrangers anti-régime en majorité des jihadistes et plus de 50.000 soldats et miliciens loyalistes syriens et étrangers.
Des dizaines de civils et combattants meurent chaque jour en Syrie où le régime continue de privilégier les bombardements aériens, sa principal arme contre les insurgés. Mardi, quatre civils d'une même famille ont péri dans le largage d'un baril d'explosif sur un quartier rebelle de la ville d'Alep.
Un an après l'assaut de Daech en Irak En Irak, deux jihadistes de Daech, armés de fusils d'assaut, de pistolets et de ceintures explosives ont attaqué mardi un conseil municipal dans l'ouest, selon des responsables.
Portant des uniformes de policiers, les deux hommes ont été tués avant de pouvoir détonner leurs ceintures explosives mais ont quand même pu ouvrir le feu, tuant un policier et un civil.
Cette attaque est intervenue un an jour pour jour après le lancement par Daech de son offensive fulgurante en Irak, qui lui a permis de s'emparer de vastes pans des territoires à l'ouest et au nord, dont Mossoul la deuxième ville du pays.
A défaut de pouvoir tenter une opération pour reprendre Mossoul, l'armée, soutenue par les puissantes milices chiites, progresse à Baïji, une localité du nord à proximité de laquelle est situé un immense complexe pétrolier que cherche à contrôler Daech.








