"Nous allons poursuivre les échanges d'informations techniques et stratégiques avec nos partenaires, en particulier britannique et américain, et dans les prochains jours, nous annoncerons notre décision", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane.
Le président américain Donald Trump a aussi annoncé lundi une décision "très bientôt", en référence à une possible action militaire après l'attaque présumée de samedi aux "gaz toxiques" contre Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas.
Les deux chefs d'État, qui se sont parlé à deux reprises dimanche et lundi, ont promis une réponse "forte et commune" et appelé à "une réaction ferme" de la communauté internationale. La "réponse (sera) forte et commune au moment où la décision sera prise", a répété mardi Emmanuel Macron.
"En aucun cas les décisions que nous prendrions n'auraient vocation à toucher des alliés du régime ou s'attaquer à qui que ce soit mais bien à s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime", a-t-il toutefois souligné.
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La Russie et l'Iran soutiennent militairement le régime sur le terrain, respectivement avec des moyens aériens et des milices pro-iraniennes dont le puissant mouvement chiite libanais Hezbollah.
"Nous ne souhaitons aucune escalade dans la région", a souligné le président Macron, en référence aux risques d'affrontement avec les soutiens de Damas.
L'armée russe a d'ores et déjà averti qu'en cas de menace pour ses soldats elle riposerait "aussi bien contre les missiles que leurs vecteurs", avions de chasse ou navires.
Mohammed ben Salmane a affirmé de son côté que son pays pourrait s'impliquer dans d'éventuelles frappes concertées. "Si notre alliance avec nos partenaires l'exige, nous répondrons présents", a-t-il dit.
Le président français a clairement attribué l'attaque chimique au régime de Bachar al-Assad, malgré les dénégations de Damas et de la Russie, qui réfutent même toute attaque chimique samedi dans la Ghouta orientale.
"Nous avons obtenu des informations, qui d'ailleurs ont été pour une large partie d'entre elles en source ouverte et donc dont la presse, les organisations non gouvernementales se sont fait l'écho, qui ont montré qu'il y avait bien eu utilisation d'armes chimiques et que de manière évidente l'attribution pouvait en être faite au régime", a-t-il affirmé.