Syrie: arrestation d’un responsable du pouvoir déchu après des combats meurtriers

Un membre des forces de sécurité affiliées au nouveau pouvoir en Syrie.

Les nouvelles autorités en Syrie ont arrêté jeudi le général Mohammed Kanjo Hassan, chef de la justice militaire sous Bachar al-Assad, lors d’une opération marquée par des combats meurtriers.

Le 27/12/2024 à 07h10

Les nouvelles autorités en Syrie ont arrêté jeudi un dirigeant du pouvoir déchu de Bachar al- Assad, considéré comme responsable de nombreuses condamnations à mort dans la tristement célèbre prison de Saydnaya près de Damas, a indiqué l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’opération pour arrêter le général Mohammed Kanjo Hassan, chef de la justice militaire sous Bachar al-Assad, avec 20 membres de sa garde rapprochée, a été lancée mercredi par les forces de sécurité à Tartous, dans l’ouest du pays.

Cette arrestation a été marquée par des violences, après que des hommes armés ont tenté de s’interposer. Sept parmi eux et quatorze membres des forces de sécurité ont péri en 24 heures, selon l’OSDH. L’opération à Tartous a permis de «neutraliser un certain nombre» de «miliciens» fidèles au président déchu, a indiqué l’agence officielle Sana.

L’arrestation de «l’un des criminels du régime d’al-Assad», «représente une étape importante vers l’obtention de la justice et la poursuite des criminels», s’est réjoui sur X la Coalition syrienne de l’opposition, qui regroupe les principales formations politiques en exil.

Manifestations et heurts

Mercredi, des milliers d’alaouites ont manifesté à Tartous, Banias, Jableh, et Lattaquié (ouest) ainsi qu’à Homs (centre), après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des combattants attaquer un de leurs sanctuaires à Alep (nord), selon l’OSDH. Cinq employés du sanctuaire ont été tués. Ces manifestations sont les premières depuis le renversement de M. Assad.

Les autorités ont affirmé que la vidéo datait de la prise d’Alep par les rebelles le 1er décembre, et le ministère de l’Information a averti jeudi qu’il était «strictement interdit de diffuser ou de publier toute information visant à semer la division».

Ailleurs en Syrie, des heurts ont opposé dans le nord-ouest de la province de Homs des hommes armés pro-Assad aux forces de sécurité, dont quatre membres ont été tués. L’agence Sana a affirmé que des «groupes hors-la-loi liés aux milices d’Assad» avaient attaqué les forces de sécurité.

Par Le360 (avec AFP)
Le 27/12/2024 à 07h10