De cette manière, le procès de M. Berlusconi, dont la première audience s'est tenue brièvement mardi matin, sera intégré à celui des jeunes femmes et proches poursuivis pour les mêmes faits et qui débutera début juillet.
Dans cette nouvelle affaire, M. Berlusconi est accusé d'avoir versé plus de 10 millions d'euros entre 2011 et 2015 -argent liquide, cadeaux, voitures, logements, paiement de factures et de frais médicaux- aux invitées de ces fêtes particulières dans sa résidence à Arcore, près de Milan, pour qu'elles témoignent en sa faveur.
Selon le parquet, environ 7 millions d'euros sont allés à la jeune Karima El-Mahroug, dite Ruby, qui était mineure au moment des faits mais a toujours assuré à la justice n'avoir jamais eu de relations sexuelles avec M. Berlusconi.
Dans le premier Rubygate, M. Berlusconi avait été condamné en première instance à sept ans de prison pour prostitution de mineure et abus de pouvoir, avant d'être définitivement acquitté en mars 2015 par la cour de Cassation.
Dans ce nouveau volet de l'affaire, le procès de 22 autres personnes, dont Ruby, s'est brièvement ouvert le 11 janvier avant d'être repoussé au 3 juillet pour des questions de procédures. Le cas de M. Berlusconi avait été un temps dissocié pour raisons de santé après son opération à coeur ouvert en juin 2016.
Le magnat des médias reconnaît une grande partie des cadeaux mais assure qu'il s'agissait seulement de générosité de sa part envers des jeunes femmes dont le Rubygate avait ruiné la réputation.
Son avocat, Me Federico Cecconi, a déclaré à la presse avoir présenté une liste d'"environ 80 personnes" -journalistes, personnalités politiques, personnes inconnues du grand public- qui témoigneront avoir bénéficié de la générosité "désintéressée" de M. Berlusconi.