Les prévenus, un employé de l’établissement d’origine marocaine et trois autres dont un chauffeur de taxi marocain et ancien responsable d’un club sportif, sont soupçonnés de "corruption passive et de gestion déloyale des intérêts publics", précise-t-on lundi de même source.
Placés en détention provisoire, les mis en cause sont notamment suspectés d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de "l’accélération" des procédures pour l’obtention de cartes de résidence.
Dans le cadre de cette même affaire, le ministère public a ordonné des perquisitions à l’OCPM, ainsi qu’au domicile de l’employé où la police a mis la main sur 150.000 francs suisses en liquide. Ce dernier a nié toutes les charges de corruption et de gestion déloyale retenues contre lui.
Ses trois présumés complices auraient fait office d'intermédiaires. Le Tribunal des mesures de contrainte (TMC) a donné deux mois au Ministère public pour étayer ses accusations contre eux sachant que la défense affirme que celles-ci ne reposeraient pas "sur des preuves suffisantes".
Auprès du Département local de la sécurité, on indique que le service en charge des permis de séjour demeure "particulièrement exposé", rappelant à ce propos qu’un dispositif de séquençage a été établi pour éviter que le traitement d’un dossier soit effectué par une seule personne.
"Les conclusions pénales dans cette affaire entraîneront le cas échéant une enquête administrative", a déclaré à la presse la porte-parole de ce département, Nathalie Riem. L’administration, a-t-elle estimé, "n’est malheureusement pas totalement à l’abri d’une personne malintentionnée, comme l’ont montré plusieurs cas récents"