Déjà actionnaire majoritaire de Hulu, Disney va verser 8,6 milliards de dollars à NBC Universal pour le rachat de ses parts dans la plateforme de streaming, renforçant ainsi sa position dans ce secteur ultra concurrentiel. Le géant américain du divertissement deviendra ainsi le seul propriétaire de Hulu, qu’il commercialise déjà dans des abonnements comprenant son propre service Disney+ et la plateforme de streaming de contenus sportifs ESPN+.
Les résultats trimestriels de Disney seront publiés la semaine prochaine. Ils sont très attendus alors que Disney+ a perdu des abonnés trois trimestres de suite. Le groupe californien a promis de remonter la pente pendant l’été. Tout comme Netflix, il prévoit de resserrer la vis en 2024 sur le partage des mots de passe entre utilisateurs pour les empêcher de profiter gratuitement des contenus.
Cette méthode a permis au vétéran du streaming de faire bondir son nombre d’abonnés cette année. Netflix en compte plus de 247 millions dans le monde (au 30 septembre), contre 146 millions pour Disney+ (au 30 juin).
Programmes adultes
L’opération annoncée mercredi valorise Hulu à 27,5 milliards de dollars. Cet accord découle de l’achat par Disney des principaux actifs du groupe 21st Century Fox dans le domaine du divertissement, ce qui lui avait permis d’acquérir deux tiers de Hulu. Le royaume enchanté avait ainsi pris le contrôle de la plateforme vidéo en 2019, avec la possibilité de détenir 100% du capital à partir de 2024, en vertu de l’accord passé avec Comcast.
Hulu est le bras armé de Disney dans les programmes adultes, comme la série à grand succès «The Handmaid’s Tale», les contenus familiaux relevant de Disney+, lancé il y a quatre ans. Les deux services, comme leurs concurrents, ont subi cet été une grève historique des scénaristes et acteurs. L’écriture des programmes a repris cet automne, mais les comédiens ne sont toujours pas de retour sur les plateaux, d’où un immense retard dans nombre de productions hollywoodiennes.
Outre les contenus et le nombre d’abonnés, Disney essaie de progresser en termes de rentabilité. Son activité de streaming reste déficitaire, mais elle a continué à réduire ses pertes opérationnelles sur la période d’avril à juin, à 512 millions de dollars au lieu d’un milliard l’année dernière à la même période.