C’est reparti pour le procès de l’ancien président tchadien, Hissein Habré. Après une pause qui coïncidait avec la célébration de la Tabaski (Aïd Al Adha), la cour a repris les auditions des victimes. Avant la reprise du procès ce lundi 28 septembre, les juges avaient reçu les témoignages de différents acteurs, dont des membres des forces de sécurité tchadiennes à l’époque du règne de Hissen Habré.
Depuis l'ouverture des débats, Habri avait opté pour le silence. Il refuse en effet de s'exprimer devant les Chambres africaines extraordinaires, tribunal spécial créé en vertu d'un accord entre le Sénégal et l'Union africaine (UA). Il refuse égakement de reconnaître cette cour et parle d’un procès du «colonialisme».
En détention depuis deux ans au Sénégal, où il a trouvé refuge en décembre 1990 après avoir été renversé par le président Deby Itno, Hissen Habré est poursuivi pour «crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture ». Selon les estimations d'une Commission d'enquête tchadienne, la répression sous son régime aurait fait 40.000 morts.








