La capacité de manutention d’un port, les délais d’attente pour les opérations de chargement/déchargement et les coûts de manutention constituent des variables importantes de compétitivité d’un port. Dans un souci d’améliorer sa compétitivité et faire face à la concurrence sous régionale, le Port autonome de Dakar s’est engagé au cours de ces dernières années dans une politique de modernisation de ses infrastructures.
Ainsi, selon le quotidien «Le Soleil», le port a amélioré sensiblement ses capacités de manutention en vrac, faisant passer celles-ci de 4 000 tonnes de marchandises traitées par jour à 17 000 tonnes, citant un responsable du concessionnaire Necotrans/Terminaux vraquiers du Sénégal (TVS).
Disposant d’une concession de 25 ans, le concessionnaire s’était engagé à renforcer la compétitivité du Port en procédant à d’importants investissements. Selon le quotidien, «la convention de concession prévoit des investissements de 48,5 milliards de francs CFA afin de faire de Dakar l’un des ports les plus compétitifs de la région».
Les travaux d’équipement ont été réalisés à hauteur de 80 %. Avec son quai de 475 mètres, le terminal de vraquiers du port traite les matériaux pondéreux non alimentaires : minerais, phosphate, ciment, clinker, charbon, etc.
Une fois la fin des travaux et la réception d’un quai long de 500 mètres, à même de recevoir des navires de forts tonnages (70 000 tonnes), le port disposera des infrastructures à même de tripler les volumes manutentionnés.
Toujours selon le quotidien "Le Soleil", ces réalisations permettront d’amoindrir sensiblement le temps d’attente des bateaux pour le déchargement et le rechargement. Et selon le directeur de TVS, cité par «Le Soleil», «auparavant, un navire attendait en moyenne entre 6 et 8 jours en rade. Nous sommes à présent en mesure de le charger ou décharger en 24 heures. Ce gain de compétitivité renforce l’attractivité du Port autonome de Dakar».
Enfin, le port veut aussi améliorer sa compétitivité au niveau des tarifs pour attirer davantage de clients. Sur ce point, d’importants efforts sont à faire sachant que «sur la côte ouest-africaine, nous avons des tarifs trois fois supérieurs à ceux pratiqués au port de Dakar», révèle le directeur de TVS au quotidien "Le Soleil".
