"Pour l'heure, nous comptabilisons 413 morts", a indiqué le ministère en charge de la coordination de la Sécurité. Le précédent bilan provisoire de ce tremblement de terre de magnitude 7,8 faisait état de 350 décès.
Le président équatorien Rafael Correa a annoncé lundi que la reconstruction du pays allait "coûter des centaines (de millions), probablement des milliards de dollars".
"Il va falloir reconstruire Pedernales, le centre de Portoviejo, le quartier de Tarqui à Manta, (les villes de) Canoa, Jama... Cela va prendre des mois, des années", a-t-il ajouté alors qu'il parcourait Pedernales, l'épicentre du tremblement de terre, le plus violent depuis 1979 dans le pays.
Malgré le bilan qui s'alourdit, les récits de personnes tirées vivantes des décombres continuaient d'alimenter l'espoir des proches. Ainsi, lundi après-midi, "dans la ville de Portoviejo, une personne a été retrouvée vivante sous les décombres de l'hôtel "El Gato"", ont annoncé les autorités.
20 heures sous les gravats
A Pedernales, une jeune fille restée coincée vingt heures sous les gravats d'un immeuble a été retrouvée "miraculeusement" en vie, selon des médias locaux.
Plus au sud sur la côte ouest, à Manta, "au terme de longues heures de travail intense, trois personnes ont été retrouvées en vie parmi les décombres à Tarqui", quartier de la ville de Manta, ont annoncé les pompiers sur Twitter.
Dans le port de la ville, les chiens qui accompagnaient les sauveteurs au milieu des ruines marquaient la présence de survivants par leurs aboiements.
"Le bâtiment est très instable. Nous devons découper le mur à la tronçonneuse, on suppose qu'ici se trouvent une quinzaine de personnes piégées. Le chien a indiqué qu'il y avait des vivants à 08H00 du matin (13H00 GMT), mais nous avons fait des recherches et il n'y a pas de réponses", a déclaré à l'AFP le pompier Carlos Paredes.
"Toute la nuit, nous avons continué les opérations de recherche, de sauvetage et d'évacuation des personnes restées coincées (sous les décombres, ndlr)", a expliqué à la chaîne Teleamazonas le ministre de la Sécurité César Navas.
La Croix rouge espagnole a lancé un appel à l'aide, estimant que "70.000 à 100.000 personnes auront besoin d'assistance", dont "3.000 à 5.000 nécessitent un logement d'urgence". Environ 1.200 volontaires et employés de la Croix rouge équatorienne participent aux opérations de secours.
De tout le pays, des camions transportant des habits, des produits d'hygiène, des médicaments et des aliments pour les victimes se dirigeaient lundi vers la côte pacifique.Des engins de chantier étaient également transportés lundi vers la zone affectée afin d'aider à soulever les décombres d'immeubles et de maisons effondrés dans la secousse.
Selon le ministre des Affaires étrangères, Guillaume Long, des renforts et experts du Venezuela, de Colombie, du Pérou, du Mexique, de Cuba, de Bolivie, du Chili, de Suisse et d'Espagne sont désormais sur place.