"Le Maroc est exemplaire. Il y a des décisions avant-gardistes qui ont été prises" en matière d'énergies renouvelables, s’est félicitée la présidente de la Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP21), Ségolène Royal devant un parterre de représentants des médias internationaux accrédités aux Nations unies.
"Le Maroc a mis les bouchées doubles pour être exemplaire sur la transition énergétique, et cela constitue une force pour le Maroc pour recevoir la COP22", a dit Mme Royal, également ministre française de l’Environnement, de l’énergie, de la mer, chargée des relations internationales sur le climat.
Elle a cité, à cet égard, l’exemple du méga-projet de la centrale photovoltaïque Noor Ouarzazate, dont la première phase a été inaugurée début février dernier par le roi Mohammed VI, en présence de Mme Royal, et qui dispose d'une capacité totale de production d'énergie électrique de 580 MW.
"Le continent africain regarde cette réalisation avec beaucoup d’intérêt", a affirmé la responsable française.
Mme Royal s’est également réjouie du niveau de coordination entre la France et le Maroc à quelques mois de la tenue à Marrakech, du 7 au 18 novembre prochain de la COP22, faisant savoir que "plusieurs séances de travail ont été tenues pour caler les thèmes et la problématique de la préparation".
Mme Royal présentait devant les journalistes le programme de la semaine en cours qui sera couronnée par la signature, vendredi, par près de 160 pays de l’Accord de Paris.Elle a souligné que la conférence de Marrakech visera à mettre le point sur le nombre de pays ayant ratifié cet Accord, mais également sur les pays ayant engagé et réalisé une mise en place, dans leurs législations nationales, des engagements qu’ils ont pris.
La COP22 sera, en outre, l’occasion de discuter de plusieurs questions de grande importance, telles que la question des énergies renouvelables en Afrique, la méditerranée, les océans, l’efficacité énergétique des bâtiments pour les économies d’énergie, et la question de la finance verte, a expliqué Mme Royal.
"Nous travaillons sur tous ces sujets pour que les coalitions s’étendent, les projets se démultiplient, les financements soient là pour qu’à la COP22 on passe à un nouveau seuil quantitatif et qualitatif sur la totalité de l’agenda des solutions", a-t-elle dit.