Selon la préfecture de Sebta environ 150 migrants ont tenté samedi à 7H00 locales (5H00 GMT) d'entrer illégalement en Espagne, en pénétrant dans la zone frontalière qui sépare le Maroc de Ceuta.
"85 personnes, après avoir cassé les portes d'accès à la double barrière, l'ont escaladée, pour éviter d'être interceptés", a assuré la préfecture dans son communiqué.
Une partie d'entre eux sont "restés plusieurs heures juchés sur la barrière, de six mètres de haut, puis ils sont progressivement descendus, jusqu'à 14H30", a précisé à l'AFP un porte-parole de la préfecture à Ceuta.Dans une vidéo diffusée sur internet par le journal local Faro de Ceuta, on peut voir des dizaines d'hommes accrochés au sommet des grilles, tandis que des gardes civils, montés sur des échelles ou des plateformes, les font descendre de force.
Ces migrants n'ont pu accéder à l'enclave espagnole, a souligné la préfecture. Mais "cinq ont été transportés à l'hôpital parce qu'ils présentaient des blessures de différents types, sans être dans un état grave", a assuré la préfecture à Ceuta.Chaque année, des milliers de migrants risquent leur vie pour atteindre les enclaves de Ceuta et Melilla, seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique.
Sur Twitter, la représentation en Espagne de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a dit avoir suivi "de près et avec préoccupation la situation de quelque 50 personnes juchées sur la clôture de Ceuta". Le HCR a "rappelé l'obligation faite aux autorités de donner accès au territoire et à l'asile à tous ceux qui ont besoin de la protection internationale".La représentation du HCR en Espagne dénonce régulièrement les "renvois automatiques" collectifs de migrants africains qui tentent d'atteindre les enclaves espagnoles.
La préfecture à Ceuta a par ailleurs assuré que des gardes civils avaient été blessés par des jets de pierre et d'objets quand "200 migrants résidant au CETI (Centre de séjour temporaire des migrants) avaient accouru aux abords du périmètre" et plusieurs "avaient adopté une attitude violente".Des renforts policiers avaient été envoyés sur place et les autorités ont évoqué un "retour à la normale" en début d'après-midi.