"La présence de l'extrême droite fait une nouvelle fois courir un risque pour notre pays (...) Face à un tel risque, la mobilisation s'impose et la clarté des choix. Pour ma part, je voterai Emmanuel Macron", a déclaré le président socialiste lors d'une allocution solennelle au lendemain du premier tour du scrutin.
Le président sortant, qui a renoncé à briguer un second mandat de cinq ans après un exercice du pouvoir marqué par une impopularité record, a en particulier mis en garde contre "un danger de rupture avec l'Union européenne" en cas de victoire de Marine Le Pen qui prône une sortie de l'euro et un referendum sur l'appartenance de la France à l'UE.
Il a aussi dénoncé les conséquences qu'aurait la mise en oeuvre de son programme sur la vie des Français: "Un pouvoir d'achat directement amputé", "la suppression de milliers d'emplois", "une hausse des prix sans précédent qui frapperait les plus fragiles".
"Face à la menace terroriste qui exige la solidarité et la cohésion de notre pays, l'extrême droite diviserait profondément la France", a-t-il ajouté.
Dimanche soir, François Hollande avait déjà appelé au téléphone Emmanuel Macron, qui fut secrétaire-général adjoint de l'Elysée avant de devenir son ministre de l'Economie de 2014 à 2016, "pour le féliciter" après sa qualification en tête au second tour (avec 23,75% des voix) face à la cheffe du parti Front national (à 21,53%).
En l'espace de quinze ans, c'est la deuxième fois que l'extrême droite se retrouve au second tour d'une élection présidentielle française.