Selon une source proche du dossier, l'homme aurait été atteint à quatre reprises par deux policiers. L'un a tiré une fois, le second trois fois, selon cette source.
Les faits ont eu lieu peu après 20H00 près de la place de la République.
Selon une journaliste de l'AFP sur place, un périmètre de sécurité a été rapidement mis en place, au croisement de l'avenue de la République et de la rue des Trois-Bornes. Des policiers y procédaient à des prélèvements. Le corps, recouvert d'un drap blanc, avait été placé à l'abri des regards sous un barnum blanc.
Selon les premiers éléments de l'enquête qui doivent encore être vérifiés, l'homme aurait d'abord menacé un chien avec une arme de poing, a relaté la source proche du dossier. Alors que deux fonctionnaires de police en patrouille s'approchent de lui, il se retourne vers eux en les pointant avec son arme. Les policiers ont alors ouvert le feu, a ajouté cette source.
Selon les premiers éléments, «il ne semble pas avoir proféré de paroles en particulier à l'endroit des policiers mais était effectivement menaçant», a précisé une source policière.
Des témoins, qui ont vu la scène de manière assez précise, doivent encore être entendus, a encore dit la source proche.
A ce stade, aucun élément sur l'identité de la victime n'a été donné.
Une consommatrice d'une vingtaine d'année, Elisa, qui se trouvait au bar «Le Timbaud», à quelques dizaines de mètres de la scène, a relaté à des journalistes sur place: «J'étais en terrasse avec une amie, on a entendu trois coups de feu et quand on a tourné la tête, on a vu un homme à terre».
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«Il n'y a pas eu de cris», a ajouté la jeune femme - refusant de livrer son nom - qui n'a pas pu voir si l'homme «était armé». «Deux policiers en tenue se sont approchés. Un homme en civil a enlevé son pull et a commencé un massage cardiaque. Puis une voiture banalisée, et les pompiers sont arrivés», a-t-elle encore rapporté.
Deux enquêtes ont été ouvertes. L'une pour «tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique» a été confiée au deuxième district de la police judiciaire parisienne et devra éclaircir les motivations de l'homme, a précisé le parquet. L'autre, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), concerne les tirs des policiers, et a été ouverte pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner».