Après la rue, la Toile. C’est ainsi qu’on peut résumer le mouvement de contestation, chaque jour un peu plus massif, contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, gravement affaibli depuis son AVC mais toujours accroché au pouvoir.
Après le site internet du FLN (Front de libération national), principal parti au pouvoir dont est issu Bouteflika, et qui a subi une attaque de hackers hier, lundi 4 mars, c'est aujourd'hui au tour du RND (Rassemblement national démocratique), parti allié du FLN et véritable caisse de résonnance du pouvoir.
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Les auteurs de ces attaques ont laissé un message politique clair: «non au 5 mandat». Une manière pour eux de protester contre la candidature du chef de l’Etat à sa propre succession. L’action de ces hackers, qui porte la signature «Les Inconnus», s’inscrit dans le cadre d’une guerre électronique contre les partis qui soutiennent un nouveau mandat pour Bouteflika.
Ce matin, les sites de ces deux formations sont inaccessibles. Hier, sur le site du FLN, on pouvait lire, en anglais: «Laissez-nous tranquilles! Laissez l'Algérie tranquille… On pardonne». Des hackers «pacifiques», en somme.