Le diadème, inspiré d’un bouquet de jonquilles, a été posé sur la chevelure de la nouvelle Miss France, par la précédente ambassadrice beauté de la France, Iris Mittenaere, une Lilloise de 23 ans, qui avait offert l'an dernier un doublé historique à la région des Hauts-de-France.
La jeune femme d'1,78 m, étudiante en première année de droit, a devancé, Miss Languedoc, première dauphine, Miss Tahiti, deuxième dauphine, et Miss Guadeloupe et Miss Lorraine, les deux dernières finalistes.
Trente jeunes femmes, âgées de 18 à 24 ans, étudiantes ou en activité, prétendaient au titre de Miss France 2017.
Douze finalistes ont été sélectionnées par les organisateurs à partir de plusieurs critères reposant notamment sur leur savoir-vivre (ponctualité et rigueur), leur bon esprit, l’expression scénique et la culture générale.
Puis cinq jeunes femmes ont été désignées à égalité par le jury --présidé par la comédienne Arielle Dombasle, et composé d'Ingrid Chauvin, Michèle Bernier, de l'ancienne Miss France Malika Ménard, du chanteur Amir, de Christophe Barratier et du boxeur médaillé d'or aux J0 2016, Tony Yoka--, et par les téléspectateurs, en votant par téléphone et SMS, avant que ces derniers, dispositif inédit, n’élisent leur ambassadrice pour l'année 2017.
- Un concours créé en 1920 -
Les 30 prétendantes sont arrivées sur scène peu avant 21H00, vêtues d’une robe scintillante dorée ou rouge, ovationnées par les quelque 8.500 personnes réunies dans l’Arena de Montpellier.
TF1, qui diffusait le concours en exclusivité, espérait capter plus de 8 millions de téléspectateurs avec un show "féérique et spectaculaire", toujours présenté par Jean-Pierre Foucault, accompagné de Sylvie Tellier, Miss France 2002, aujourd'hui directrice générale de la société Miss France.
Après un premier tableau à grands renforts de paillettes, les jeunes filles ont enchaîné les chorégraphies placées sous le signe de Noël, passant de l’univers des bonbons à la banquise, sans oublier le traditionnel défilé en maillots de bain, à deux reprises.
Le concours, crée en 1920 par le journaliste mondain Maurice de Waleffe, a suscité les vives critiques des féministes, notamment de l'association Osez le féminisme!, qui l’a associé à "la ringardise la plus vive".
L’association s'est inquiétée auprès de l'AFP du modèle véhiculé par Miss France, dénonçant "des stéréotypes physiques irréels, sans compter le culte de la pureté avec des concurrentes sans petits amis". "Cette mise en concurrence à une heure de grande écoute, entraîne beaucoup de souffrance pour d'autres femmes qui ne font pas 1,75 m pour 50 kilos", a commenté Claire Serre-Combe, porte-parole de l'association féministe. "Il est très curieux qu'en 2016, on éprouve encore le besoin de mettre en concurrence des femmes non pas sur des critères intellectuels ou de mérites, mais sur des critères purement physiques", a-t-elle ajouté.
Alicia Aylies sera la seule miss. Après plus de 60 ans de règne, la "dame au chapeau" Geneviève de Fontenay, qui avait soutenu la création du concours dissident Miss Prestige national, a annoncé au début de l'année qu'elle "tournait définitivement la page des miss".