Interrogé lors d'un débat à Copenhague mercredi soir sur les mesures qui pourraient empêcher l'arrivée de ces migrants, Kenneth Kristensen Berth a répondu: "La seule façon dont on peut le faire efficacement, c'est simplement en renvoyant les bateaux et en disant qu'on ne peut pas naviguer au-delà de cette frontière".
"Si vous le faites soit vous serez visés par des tirs, soit vous serez refoulés et devrez repartir dans l'autre sens", a expliqué cet élu du Parti populaire danois.
Sur Facebook, M. Kristensen Berth a précisé, en prévoyant une "tempête médiatique", qu'il ne souhaitait pas que les militaires ou garde-côtes européens "se chargent de tirer sur les migrants". Mais d'après lui, "on peut tirer des tirs de sommation contre un bateau qui pénètre les eaux territoriales européennes".
Un député du parti libéral au pouvoir, Jakob Ellemann-Jensen, a vivement critiqué l'idée. "Un tir de sommation est --comme son nom l'indique-- un avertissement avant ce qui va suivre. Et ce qui suit c'est le recours à la violence", a-t-il écrit sur Twitter.
Aucun porte-parole du Parti populaire danois n'était joignable jeudi pour commenter la polémique.
Cette formation, arrivée deuxième aux élections législatives de 2015, n'a cessé de militer ces quinze dernières années pour un durcissement des lois sur l'immigration, qu'elle a obtenu.D'après l'ONU, au moins 4.700 personnes sont mortes, disparues ou se sont probablement noyées cette année en tentant de traverser la Méditerranée.