C’est au terme d’une visite de la directrice exécutive du PAM, Ertharian Cousin, que le constat s’est fait. Reprise par plusieurs médias dont cridem.org, la responsable prévient que le manque de financement pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les Mauritaniens vulnérables et les réfugiés maliens. «La Mauritanie subit de plein fouet les effets des crises alimentaires répétées, de la malnutrition chronique et de l'instabilité du Mali voisin », a déclaré Ertharin Cousin, citée dans plusieurs publications. Et d’ajouter que le PAM est «particulièrement préoccupé par la situation de la malnutrition aigüe qui affecte 14% des enfants de moins de cinq ans en Mauritanie».
La responsable était en visite de quarente-huit heures à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Son agenda était bien chargé. «Elle s’est rendue dans le sud de la Mauritanie à la frontière avec le Mali où elle a visité le camp de réfugiés de M’Berra et les communautés hôtes», rapporte cridem.org. Elle a également tenu des réunions avec les autorités, la communauté des bailleurs de fonds, le personnel du PAM, les agences sœurs des Nations Unies et les partenaires.
Il faut savoir que l’instabilité au nord du Mali a déjà provoqué d’importants besoins humanitaires pour quelque 50.000 réfugiés maliens installés sur le territoire mauritanien. Le manque de financement, cette année, a conduit, par moment, à la réduction de la ration alimentaire reçue par les réfugiés, ne couvrant parfois que la moitié de leurs besoins nutritionnels.
«Le PAM lance un appel aux bailleurs de fonds afin que les réfugiés maliens ne soient pas privés d’une assistance vitale», a plaidé Ertharian Cousin. «Nous sommes conscients que les ressources des pays donateurs sont draînées par les multiples situations d’urgence à travers le monde, mais le PAM est déterminé à continuer d’apporter une assistance alimentaire et nutritionnelle vitale aux réfugiés maliens et à plus d'un demi-million de Mauritaniens affectés par l’insécurité alimentaire et la malnutrition. », a déclaré la responsable onusienne.
Avec moins de la moitié de ses besoins en financements couverte, le PAM a besoin de onze millions de dollars.
