Neuf mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (15 mai et 20 juin 2015), le processus est toujours en panne. Sur le terrain, l’insécurité est grandissante. Des attaques se multiplient contre les forces armées maliennes et les forces onusiennes, au nord comme au sud.
Pour trouver des solutions, les leaders des groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger et le gouvernement malien ont initié, du 19 au 26 février, une série de concertations à Bamako. Cela, deux semaines après l’entrée du Groupe d’Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (Gatia) à Kidal, le 2 février courant.
Dans un communiqué, les groupes armés signataires de l’accord d’Alger et du gouvernement malien ont décidé de la tenue d’un forum pour la paix et la réconciliation au Mali, à Kidal du 27 au 30 mars 2016, qui clôture le processus d’Anefis.
Les trois parties ont aussi décidé de l’adoption d’un chronogramme sur deux mois (mars et avril 2016) de mise en œuvre des activités garantissant la sécurité publique et l’instauration d’une vie sociale normale sur tout le territoire à travers les activités suivantes : la mise en place des autorités intérimaires, celle d’un dispositif de sécurité commun pour contribuer à la protection des personnes et des biens et la libre circulation des personnes dans le pays, la concrétisation urgente du cantonnement des combattants, et l’accélération de la mise en œuvre des différentes dispositions de l’accord par l’adoption des textes y afférents de préparer les élections.
Rappelons que la plateforme et la Coordination des Mouvements de l’Azawad avaient signé le 16 octobre 2015 à Anefis, un accord de cessation stricte de toutes formes d’hostilités aux termes d’une série de rencontres qui ont duré du 27 septembre au 16 octobre 2015.
