L’attaque a eu lieu dans une zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso), lorsqu’"un véhicule inconnu s'est dirigé à vive allure" vers l'arrière d'un convoi en opération avec des militaires maliens, a précisé l'état-major de l'armée française dans un communiqué relayé par les médias du pays.
"Un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) s'est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manoeuvre, le conducteur (...) a déclenché sa charge explosive", a indiqué l'état-major.
Six militaires français ont été blessés dans cette attaque, "mais leur pronostic vital n'est pas engagé", selon la même source. Ils ont été évacués par hélicoptère vers l'hôpital militaire de Gao. Trois d'entre eux feront l'objet d'un rapatriement vers la métropole samedi.
L’attaque de ce vendredi est la troisième du genre depuis fin décembre dernier.
Le 2 janvier, deux soldats français de la force Barkhane, dont une femme, avaient été tués dans le nord-est du Mali, dans une attaque à l'engin explosif improvisé, moins d'une semaine après la mort de trois autres militaires français dans une attaque similaire dans ce pays.
Les deux attaques mortelles ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
La ministre française des Armées, Florence Parly a affirmé, lundi, que la France n’excluait pas la possibilité de réduire les effectifs de Barkhane, déployée depuis 2014 au Sahel pour lutter contre les groupes djihadistes.
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"Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif: un renfort par définition, c'est temporaire", a affirmé la ministre dans un entretien au quotidien Le Parisien.
La France est engagée dans la région sahélienne aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de 5.100 militaires dans le cadre de l’opération Barkhane, lancée le 1er août 2014.
Conduite par la France, cette opération est destinée à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, dans le cadre d'un partenariat stratégique avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne, affirment les autorités françaises.
Selon l’ONU, les attaques djihadistes et les violences intercommunautaires dans la région ont fait 4.000 morts en 2019, cinq fois plus qu'en 2016.







