La justice espagnole a lancé vendredi un mandat d'arrêt européen contre le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre de ses "ministres" repliés en Belgique, qui ont refusé de comparaître devant elle.
Une juge d'instruction a lancé le mandat contre chacun des cinq membres du gouvernement destitué, pour "rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l'autorité", a annoncé dans un communiqué le tribunal qui a déjà incarcéré jeudi huit autres membres de l'ancien exécutif indépendantiste.
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Dans son ordonnance, publiée par le tribunal, la juge rejette la demande formulée par les avocats de Puigdemont et ses ministres de déposer par vidéo-conférence devant les autorités belges, expliquant qu'ils ne remplissent pas les conditions fixées par la loi. De plus "ils ne donnent même pas un domicile en Belgique pour réaliser une vidéo-conférence", souligne la juge.
Le mandat d'arrêt européen a été envoyé au parquet fédéral belge, puisque les cinq fugitifs "semblent s'y trouver", a expliqué le tribunal. Mais la juge a en même temps lancé un mandat d'arrêt national et international, adressé à la police nationale, la Garde civile et Interpol.
Le parquet fédéral belge a confirmé la réception du mandat d'arrêt. "On va l'étudier, puis il sera donné à un juge d'instruction", a expliqué un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van der Sijpt.