Plusieurs partenaires industriels et commerciaux de l'Algérie ont récemment appelé Alger à ouvrir son économie, trop fermée selon eux aux investissements étrangers et aux importations.
Mariano Rajoy participe mardi en Algérie à la 7e "réunion de haut niveau" entre les deux pays. Il s'est entretenu à la mi-journée avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et doit s'exprimer plus tard devant un Forum économique réunissant des hommes d'affaires des deux pays.
Avec plus de 7 milliards d'euros d'échanges commerciaux, l'Espagne figure "parmi les partenaires les plus importants de l'Algérie", dont elle est le 3e client et le 5e fournisseur et où opèrent 450 entreprises espagnoles, a rappelé le ministre algérien de l'Industrie et des mines, Youssef Yousfi, en ouvrant ce forum. Yousef Yousfi a regretté néanmoins des relations "inférieures aux potentialités" et "en deçà des attentes" des deux pays.
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L'Algérie devrait "réviser la réglementation qui régit les investissements étrangers en Algérie pour les stimuler", a répondu, sans autre détail, María Luisa Poncela, estimant l'investissement étranger "vital pour renforcer le tissu entrepreneurial algérien".
Parmi les règles les plus controversées, figure la loi dite "51/49" obligeant tout investisseur étranger à s'associer à un ou plusieurs partenaires algériens détenant 51% des parts de l'entreprise. María Luisa Poncela a également déploré une "chute de 11%" des exportations espagnoles vers l'Algérie "à cause des mesures de restrictions imposées" par Alger.
"L'Espagne ne considère pas le déficit commercial (...) avec l'Algérie comme un problème, nous considérons comme un problème les restrictions posées par le pays aux importations de certains produits qui affectent sensiblement les exportations" espagnoles, a lancé la secrétaire d'Etat.
La chute des prix du brut, dont le pays tire 50% de son PIB, 60% de ses recettes budgétaires et 95% de ses devises, a sévèrement touché l'économie algérienne. Pour endiguer la fonte rapide de ses réserves de change, Alger a mis en place en 2016 des quotas aux importations de certains produits, remplacés depuis le 1er janvier par l'interdiction totale d'importation de 900 familles de produits en Algérie.
"L'ouverture vers l'extérieur est la voie pour le redressement" de l'économie algérienne, a estimé la secrétaire d'Etat espagnole.