Au moins quatre personnes ont trouvé la mort au cours de la nuit de lundi à mardi en Ukraine dans de nouvelles frappes russes. Deux personnes ont été tuées par une frappe de missile dans le district de Kryvyï Rig (centre de l’Ukraine), ont annoncé les services d’urgence sur Telegram, et deux autres sont mortes dans une attaque de drone dans la région de Zaporijjia, a indiqué le gouverneur local, Ivan Fedorov.
Lundi, des frappes «massives» de missiles et de drones russes avaient déjà visé les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, faisant au moins quatre morts et obligeant les autorités à imposer des coupures de courant.
Quinze régions avaient été ciblées par la campagne de bombardements qui, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a employé «au moins 127 missiles et 109 drones», en faisant, selon lui, «l’une des plus importantes attaques russes» depuis le début de la guerre. L’Ukraine a abattu 201 des 236 engins aériens lancés par la Russie, a indiqué Mykola Olestchouk, commandant des forces aériennes ukrainiennes.
«Il y a beaucoup de dégâts dans le secteur de l’énergie», a dit M. Zelensky sur Telegram, précisant que des réparations étaient en cours. Le distributeur ukrainien d’énergie Ukrenergo a procédé à des coupures d’électricité d’urgence pour stabiliser le réseau, immobilisant brièvement le trafic ferroviaire.
Le ministère russe de la Défense a indiqué avoir mené une «frappe massive» contre des aérodromes militaires et des sites énergétiques.
Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à autoriser son pays à utiliser leurs armes à longue portée contre la Russie, ce qu’ils refusent pour l’heure. L’offensive surprise lancée par Kiev dans la région russe de Koursk, début août, vise à «compenser» ce manque de portée, a-t-il dit.
Certains des missiles lancés de Russie lundi l’ont été depuis les espaces aériens de Koursk, Belgorod et d’autres régions russes frontalières, ainsi que la Crimée, annexée par la Russie en 2014, a ajouté le président.
Après deux ans et demi de guerre, les alarmes anti-aériennes retentissent fréquemment sur le territoire ukrainien. La dernière attaque meurtrière sur la capitale date du 8 juillet, où un missile russe avait touché un centre pédiatrique, faisant une quarantaine de morts.
Parallèlement, l’armée russe continue son avancée dans l’Est face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses. Dans la région orientale de Donetsk, les autorités ont décidé d’élargir les évacuations aux alentours de Kostiantynivka, située à une quinzaine de kilomètres de la ligne de front, en raison de la «détérioration des conditions de sécurité».
Le secteur de la ville de Pokrovsk, important nœud logistique de cette région, est «le plus difficile» et concentre la majorité des attaques russes, a déclaré lundi Volodymyr Zelensky.