"La situation est en train d’empirer (…) avec un rythme ascendant des combats chaque jour", a déclaré lors d’une conférence de presse à New York, Maria do Valle Ribeiro, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye.
"A la troisième semaine des combats, on dénombre quelque 35.000 personnes déplacées", a précisé la responsable onusienne, qui s’exprimait par visioconférence depuis Tripoli.
Elle a ainsi exprimé la grande préoccupation des Nations unies quant à la situation des civils dans l’incapacité de fuir les zones de combats ainsi que celle des blessés qui n’arrivent pas à accéder aux soins.
Mme do Valle Ribeiro a appelé les belligérants à faciliter l’accès humanitaire aux populations piégées par les combats, ainsi qu’à la protection des civils et des infrastructures civiles, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
Elle a appelé dans ce sens les pays qui ont une influence sur les parties au conflit en Libye à user de cette influence pour la protection des civils. "Tout pays qui a de l’influence sur les parties devrait l’utiliser pour s’assurer que les civils sont protégés", a-t-elle plaidé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état, de son côté, d’au moins 254 morts et 1.228 blessés dans les affrontements en cours depuis le 4 avril au sud de Tripoli.