Le Hezbollah libanais a confirmé samedi la mort de son chef, Hassan Nasrallah, qu’Israël a affirmé avoir tué dans une frappe, vendredi en fin d’après-midi, sur la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. «Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (…) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans», a annoncé la formation pro-iranienne dans un communiqué, affirmant que son secrétaire général avait été tué avec d’autres membres du groupe, sans préciser leur identité.
La mort de Hassan Nasrallah, considéré comme l’un des hommes politiques les plus puissants du Liban, risque d’ébranler son parti et de déstabiliser le pays, et constitue une victoire majeure d’Israël face à l’Iran et ses alliés dans la région.
L’attaque contre Nasrallah «était très sophistiquée. Cela démontre non seulement des capacités technologiques énormes mais aussi à quel point Israël a infiltré le Hezbollah», estime James Dorsey, chercheur à l’Institut du Moyen-Orient de l’Université nationale de Singapour.
À la tête du Hezbollah depuis 1992, Hassan Nasrallah, 64 ans, était un homme de religion qui faisait l’objet d’un véritable culte de la personnalité parmi la communauté chiite au Liban. Depuis des années, il vivait dans la clandestinité et était apparu rarement en public. Son prédécesseur, Abbas Moussaoui, avait été tué en février 1992, avec sa femme et l’un de ses fils, par un raid israélien sur son convoi dans le sud du Liban.
En Iran, soutien principal du Hezbollah, un drapeau noir a été érigé en signe de deuil au sanctuaire de l’imam Reza, le principal lieu de culte chiite du pays, situé dans la ville de Machhad. Dans une publication sur X, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que la «ligne de Hassan Nasrallah se poursuivrait» en dépit de sa mort. Le vice-président Mohammad Javad Zarif a de son côté exprimé ses condoléances pour la mort de Nasrallah, le qualifiant de «symbole de la lutte contre l’oppression».
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