Rappelez-vous: pas plus tard que le 2 février 2017, le360 rapportait que le fils du patron du renseignement algérien, Mohamed Achraf Tartag, était entré au capital de Sud entrepôts logistics». «Tartag. Jr rejoignait ainsi le fils d'un autre haut galonné, en l'occurence l'ancien patron de la gendarmerie Ahmed Boustila, Lamine Boustila, qui déjà a une longueur d'avance: gérant associé de Fennec logistics (port sec), et partenaire local du groupe de transport maritime turc Arkas», avions-nous épinglé. Sept mois après cette OPA sur le secteur de la logistique en Algérie, revoilà le fils du «Bombardier» récidiver en investissant cette fois le secteur de l’industrie. «Tartag.Jr est entré récemment au capital d’Industry Plastic Polystyrène», dévoile en effet notre confrère «Maghreb confidentiel», précisant que cette firme, située à Boumerdès, spécialisée dans la production des panneaux isolants et des emballages de toutes sortes en polystyrène, détient un capital de 130 milliards de dinars. «Plus rien ne l’arrête! A seulement 27 ans, le businessman Mohamed Achraf Tartag diversifie rapidement son petit empire économique», constate notre confrère.
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Voilà pour l’information. Maintenant, il paraît qu’il va falloir en penser quelque chose. Or, Tartag.Jr n’est que l'arbre qui cache la jungle algérienne. Les fils de l'ancien patron du DRS, le général Mohamed Lamine Mediene, et de l'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, n'ont rien à envier à Tartag.Jr! Après avoir noyauté le secteur des médias, à travers la création d'un site d'opinion qu'on se passe de nommer tellement il pue la haine anti-marocaine, ils ont créé une entreprise nommée "SLC", fournisseur d'internet haut débit, sollicité aussi bien par les médias que par un grand nombre d'entreprises privées.
L’ascension fulgurante des fils des généraux algériens soulève tout au moins une question: pouvaient-ils construire des empires financiers sans l’intervention de leurs géniteurs galonnés? Une question que ne manque pas de se poser «le Fils du pauvre», pour reprendre l’un des titres de l’écrivain algérien Mouloud Feraoun. La réponse à cette question est «Non», mille fois «Non»! Et ce n’est surtout pas ce chiffre qui va dire le contraire. Le taux de chômage frôle le taux de 30% en Algérie, notamment chez une jeunesse obligée à raser les murs, à défaut de trouver un emploi dans un pays qui semble avoir fait sienne cette fichue devise: enrichir les riches et appauvrir les pauvres!
Mais passons, car il y a plus curieux. L’ascension astronomique des fils des généraux algériens intervient alors que leur pays prête le flanc à une sévère crise financière, en raison du plongeon des cours de pétrole (98% des exportations et 60% des recettes de l’Etat algérien, ou ce qu’il en reste)! En dehors des énergies fossiles, l’Algérie ne produit rien. Et quand bien même elle arriverait à faire du chiffre, il ne profite qu’aux mêmes, c’est-à-dire les hauts galonnés et leur progéniture et, dans une moindre proportion, à des sous-lieutenants meublant une basse cour politicienne incroyablement servile, à l’image de l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal qui s’est permis le luxe d’offrir à sa fille un appartement ayant pignon sur rue à Paris, ou encore l’ancien pitbull de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui a trouvé une parade «géniale» pour caser sa fille Nisrine: une thèse de doctorat décrochée en 2013 à l’université de Cambridge, en Grande-Bretagne, sur le combat donquichottesque de la «RASD» pour arracher une «indépendance» imaginaire!
Voilà, semble-t-il, le ticket d’entrée des enfants des apparatchiks algériens dans le monde des affaires! Flatter la fibre marocophobique des décideurs pour voir ouvertes toutes les portes du "paradis" des affaires!










