Ce salaire, équivalent à 195 dollars (166 euros), ne comprend pas le logement, la nourriture et les soins qui sont à la charge des employeurs, a déclaré Issa al-Nouaïmi. Il a affirmé que ce montant est provisoire et qu'une augmentation est actuellement à l'étude.
Le salaire minimum faisait partie d'un ensemble de réformes de la loi du travail annoncées le mois dernier par Doha, qui était sous le feu des critiques au sujet des conditions de quelque 2 millions de travailleurs migrants, employés notamment sur les chantiers du Mondial 2022.
"Le salaire minimum temporaire de 750 riyals par mois entrera immédiatement en vigueur et nous poursuivons des évaluations pour déterminer le salaire minimum fixe", a précisé Nouaïmi. "Nous n'approuverons aucun contrat de travail où le salaire est inférieur à 750 riyals par mois", a-t-il ajouté. "Tous les contrats doivent maintenant être approuvés par le ministère du Travail", a encore dit M. Nouaïmi. "Si le contrat est modifié, nous appliquerons les nouvelles procédures".
Parmi les autres réformes figurent l'obligation d'enregistrer les contrats de travail auprès du gouvernement et l'interdiction faite aux employeurs d'empêcher les travailleurs de quitter le pays ou de changer d'emploi. Après l'annonce de ces réformes, l'Organisation internationale du travail (OIT) a jugé le 8 novembre que le Qatar ne violait pas les droits des travailleurs et a décidé de clore la plainte qui visait l'émirat.
Ces promesses ont été faites en pleine crise régionale qui oppose le Qatar à trois autres pays arabes du Golfe et l'Égypte. Le Qatar est boycotté politiquement et économiquement depuis juin par l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis et l'Égypte qui l'accusent de soutenir des groupes "terroristes" et de rapprocher de l'Iran.
Nouaïmi a affirmé que "l'engagement du Qatar ne s'arrête pas là. C'est un engagement à long terme et nous allons apporter de nouvelles améliorations" aux conditions des travailleurs migrants.