Londoño, considéré comme l'un des principaux membres du cartel de la drogue "Los Urabeños", avait été arrêté à Buenos Aires en 2012. Il a été transféré en hélicoptère vers l'aéroport depuis sa prison située à une trentaine de kilomètres, avant de monter au petit matin à bord d'un avion privé, accompagné notamment de policiers fédéraux américains.
La Cour suprême argentine avait confirmé en septembre que le trafiquant, âgé de 45 ans, serait prochainement extradé, conformément à la demande d'un tribunal fédéral du sud de la Floride.
Considéré comme le comptable du cartel des Urabeños, issu d'un groupe paramilitaire colombien démobilisé, il était réclamé par l'Agence américaine de lutte contre le trafic de drogue (DEA) pour trafic de cocaïne.
Après plus d'un mois de filature par des enquêteurs argentins, appuyés par des collègues colombiens, il avait été interpellé alors qu'il dînait avec ses gardes du corps au restaurant.
M. Lopez Londoño a plaidé contre son extradition, affirmant notamment qu'il risquait sa vie aux Etats-Unis en raison de son appartenance dans les années 1990 aux milices paramilitaires d'Autodéfense unies de Colombie (AUC), qui combattaient les guerrillas de gauche.
La justice américaine soutient que le groupe criminel de "Los Urabeños" trafiquait "d'énormes quantités de cocaïne" depuis la Colombie vers le Panama, le Costa Rica, le Mexique et finalement les Etats-Unis par voie maritime.
Plusieurs trafiquants de drogue colombiens ont été arrêtés ces dernières années en Argentine, considérée comme un pays consommateur et de transit.