"Nous avons décidé que le cessez-le-feu commencerait mardi 12 mai à 23h00 locales et durerait cinq jours, renouvelables s'il est respecté", a indiqué le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir après une réunion à Paris entre des dirigeants du Golfe et le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Le chef de la diplomatie saoudienne avait évoqué jeudi une telle cessation temporaire des hostilités pour acheminer une aide humanitaire vitale à la population yéménite, frappée par des pénuries de carburant et de nourriture.
Ryad dirige depuis six semaines une coalition arabe qui mène une campagne aérienne pour empêcher les Houthis de prendre le contrôle de l'ensemble du Yémen, et maintient sur le pays un blocus terrestre, maritime et aérien.
Après six semaines de guerre, la situation humanitaire dans le pays est jugée "catastrophique" par des ONG et l'ONU. Un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a prévenu vendredi que si les restrictions aux importations continuaient, "elles feront plus de morts que les balles et les bombes dans les prochains mois".
Au Yémen, la coalition continue de bombarder d'autres régions du pays, surtout Aden, où des combats opposent insurgés et partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi qui a fui cette ville du sud du Yémen en mars pour se réfugier à Ryad.
Dans la capitale saoudienne, M. Hadi a rencontré vendredi le nouvel émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, chargé de lancer des négociations de paix après la démission de son prédécesseur.
Plus de 1.400 personnes ont péri depuis la mi-mars dans le conflit et la campagne de bombardements n'a pas fait reculer les insurgés, même si elle a réduit leurs moyens militaires.