Dans un compte-rendu des entretiens de dimanche entre Wang Xiaohong et Alejandro Mayorkas, Pékin a exhorté Washington à «cesser de harceler et de contrôler les étudiants chinois sans raison apparente», a indiqué l’agence de presse nationale Chine nouvelle.
Pékin a affirmé à plusieurs reprises que des ressortissants chinois munis de documents de voyage valides avaient fait l’objet d’interrogatoires agressifs et d’expulsions dans les aéroports américains.
Le mois dernier, l’ambassade de Pékin à Washington a recommandé aux voyageurs chinois d’éviter l’aéroport international Washington-Dulles.
Lors de sa rencontre avec M. Mayorkas, M. Wang a exhorté les États-Unis à «veiller à ce que les citoyens chinois bénéficient d’un traitement équitable à l’entrée et d’une dignité totale», selon l’agence.
M. Wang a également insisté auprès de M. Mayorkas pour qu’il «rectifie» la décision des États-Unis de placer la Chine sur la liste des principaux pays de transit ou de production de stupéfiants.
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Les autorités américaines accusent la Chine d’être complice du commerce du fentanyl, qui est beaucoup plus puissant que l’héroïne et qui est responsable de plus de 70.000 décès par overdose par an aux États-Unis.
Le mois dernier, à Pékin, les autorités américaines et chinoises sont convenues de coopérer pour réduire la production des ingrédients nécessaires à la fabrication du fentanyl.
Un compte-rendu américain des entretiens de dimanche indique que MM. Wang et Mayorkas ont eu «une discussion franche et constructive sur les mesures nécessaires pour lutter contre la propagation des précurseurs chimiques» du fentanyl.
«Les deux parties ont également pris des engagements concernant la poursuite de la coopération en matière d’application de la loi, les échanges techniques bilatéraux entre scientifiques et autres experts, la programmation des produits chimiques précurseurs et le renforcement de la coopération multilatérale», selon le document.
Washington et Pékin ont également discuté de l’élargissement de la coopération «dans la lutte pour protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle et les abus en ligne», ajoute le communiqué.