Il s'agit d'une mise en garde sévère à l'égard de l'Algérie, inscrite par l'administration Trump sur une liste de vingt-trois pays, au même titre que l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, ou encore la Somalie. Elle est en effet appelée à rapatrier ses ressortissants se trouvant en situation irrégulière aux Etats-Unis.
"Les pays qui refusent d'accepter d'accueillir les immigrés clandestins expulsés du territoire américain ont été mis en garde par l'administration Trump qui les somme d'accepter le retour de leurs citoyens", rapporte jeudi la publication Los Angeles Times, rappelant que Donald Trump avait averti, lors de sa campagne présidentielle, en septembre 2016, qu'"il y a au moins vingt-trois pays qui refusent de reprendre leurs citoyens après qu'ils ont été ordonnés de quitter les Etats-Unis".
«Cela inclut un grand nombre de criminels violents qu’ils refusent de reprendre et que nous acceptons de garder. Cela ne se passera pas comme ça avec moi (quand je serai élu) », avait menacé Donald Trump dans son discours sur sa politique migratoire, cité par le New York Times.
Cette menace n'a pas l'air, à l'évidence, d'une promesse électorale puisque le nouveau locataire du Bureau ovale veut tout de suite passer à l'acte et le traduire en actes concrets.
Le suspense plane désormais sur la nature des représailles que la nouvelle administration américaine compte infliger aux "pays récalcitrants". En effet, le président républicain n'a toujours pas précisé quelles mesures de rétorsion son administration comptait prendre à l'encontre des pays blaklistés, dont le Zimbabwé.
Seul indicateur pour l'heure: cette nouvelle proposition de loi introduite en janvier au Congrès américain par le député républicain du Texas, Brian Babin. Elle vise à retirer l’aide américaine et les visas de voyage vers les Etats-Unis aux pays «refusant ou retardant de manière déraisonnable» de reprendre leurs immigrés clandestins expulsés du territoire américain.
Pour rappel, l’Algérie, frappé de plein fouet par une crise financière inédite, a reçu 2,6 millions de dollars d’aide américaine en 2015.