L’année dernière, la «bromance» entre George Clooney et Brad Pitt avait électrisé le Lido, bondé de fans et de photographes avides de capturer le moment complice entre les deux sexagénaires, incarnation du cool hollywoodien.
Cette fois-ci, George Clooney - qui passe ses étés en Italie dans sa demeure du lac de Côme - vient présenter le dernier film de Noah Baumbach comme un clin d’œil à sa propre carrière et son âge (64 ans).
Dans Jay Kelly, il incarne une vedette de cinéma vieillissante, en pleine crise existentielle.
Adam Sandler et Laura Dern l’accompagnent à l’écran, pour un des trois films produits par Netflix parmi les 21 en compétition. Il sera directement disponible sur la plateforme le 5 décembre, après une sortie limitée dans quelques salles américaines.
Autre tête d’affiche attendue, Emma Stone revient à la Mostra deux ans après le succès de Pauvres créatures, Lion d’Or en 2023, qui lui a valu un Oscar.
Là encore, c’est le réalisateur grec Yorgos Lanthimos qui est derrière la caméra, pour sa quatrième collaboration avec l’actrice.
Bugonia raconte l’histoire d’un apiculteur complotiste (Jesse Plemons) qui décide de kidnapper le PDG d’un grand groupe pharmaceutique (Emma Stone), persuadé qu’elle est en réalité un extraterrestre déterminé à détruire l’humanité.
Documentaires projetés
Troisième film en compétition de la journée: Orphan du Hongrois Laszlo Nemes, révélé il y a dix ans à Cannes avec Le fils de Saul.
Ce drame historique se déroule à Budapest en 1957 après le soulèvement contre le régime communiste et s’inspire de l’histoire familiale du réalisateur.
La guerre à Gaza a agité la journée de mercredi, en amont de la cérémonie d’ouverture. Sommé par un collectif d’artistes (Venice4Palestine) de prendre position pour dénoncer clairement les agissements d’Israël dans la bande de Gaza, le directeur artistique du festival Alberto Barbera a voulu clarifier les choses lors de la présentation du jury.
«Nous avons toujours partagé très clairement notre souffrance envers ce qui est en train de se passer Gaza et en Palestine», a t-il insisté, sans citer nommément Israël comme l’y incite le communiqué de Venice4Palestine.
Il a en revanche refusé sans ambiguïté de ne pas inviter certains artistes au prétexte qu’ils seraient des soutiens actifs d’Israël.
Venice4Palestine a notamment cité les acteurs Gerard Butler et Gal Gadot, au casting de In the Hand of Dante sélectionné hors compétition.
Deux documentaires sont également au programme jeudi. Ghost Elephants du réalisateur allemand Werner Herzog, récompensé mercredi soir d’un Lion d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, partie sur les traces d’un mystérieux troupeau d’éléphants dans la jungle de l’Angola.
Mike Figgisa, lui, montrera les coulisses de Megalopolis de Francis Ford Coppola, film à l’ambition colossale pour lequel le réalisateur du Parrain a investi 120 millions de dollars de sa poche mais qui fut un échec commercial retentissant.
Présenté à Cannes en 2024, le film est profondément divisé, certains y voyant un «chef-d’œuvre moderne», d’autres une «catastrophe».




