La Guinée veut jouer un rôle de premier plan dans le débat mondial sur les enjeux climatiques. Dans cette optique, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et ses deux autres collègues de l'Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l'Emploi et du travail et de l'Enseignement pré-universitaire et de l'alphabétisation invitent les milieux éducatifs à poser ces pestes gestes nécessaires pour contrer la dégradation poussée de l’environnement.
Pour eux, les menaces que les changements climatiques font peser sur la qualité de vie des Guinéens sont bien réelles. A ce titre, ils invitent les élèves et les enseignants à réduire, par exemple, les consommations d’énergie de moitié durant la COP 21 et à aménager dans chaque établissement un espace vert baptisé COP 21.
En outre, les ministres demandent de rendre les établissements scolaires et universitaires propres et verdoyants et de ré-instituer la fête de l'arbre le 21 juin de chaque année à l’occasion de laquelle chaque élève devra planter un arbre. «Nous appelons les élèves et le personnel éducatif à sensibiliser les populations riveraines des établissements scolaires et académiques sur les méfaits des feux de brousse et de la coupe abusive du bois», explique Albert Damatang Camara, ministre de l’Enseignement technique et porte-parole du gouvernement. «Il faut aussi sensibiliser les populations à la protection des berges des cours d’eau et soutenir toute action visant à sauvegarder la qualité de l’eau et de l'air», ajoute-t-il.
Signe que la Guinée fait du réchauffement climatique une préoccupation majeure, son président, Alpha Condé, prend part aux travaux depuis l’ouverture de la conférence à Paris. Dans son discours relayé par la télévision publique guinéenne, il a appelé ses pairs à conclure un «accord universel juridiquement contraignant», à même de ralentir le dérèglement climatique. «Le temps de conclure est arrivé, tout comme le temps de s’engager, pour préserver la planète des effets désastreux du réchauffement climatique», a-t-il lancé.
En attendant les conclusions de la COP 21, le système éducatif guinéen assure que son action s’inscrira dans la durée. «Notre démarche ne sera pas un feu de paille. Elle continuera après la COP 21», affirme le ministre Albert Damatang Camara.