"La rapide propagation géographique de ces épizooties et le nombre de virus qui circulent actuellement ont mis l'OMS en état d'alerte élevé", a déclaré la directrice générale de l'agence onusienne, Margaret Chan, devant son Conseil exécutif.
Une quarantaine de pays d'Asie et d'Europe ont été touchés depuis novembre par le virus H5N8 de l'influenza aviaire transmise par les oiseaux migrateurs. A ce jour, au moins 36 cas humains de grippe aviaire ont été mortels en Chine.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer les signes avant-coureurs", a mis en garde Margaret Chan lors de l'ouverture du 140e Conseil exécutif de l'OMS à Genève.
L'organisation a dans ce contexte exhorté ses Etats membres à surveiller l'évolution de la grippe aviaire et à signaler tous les cas de forme humaine de la maladie.
Selon Margaret Chan, la communauté internationale est aujourd'hui mieux outillée pour affronter une éventuelle épidémie qu'elle ne l'était face à celle de 2009-2010 due au virus H1N1, tout en affirmant "ce n'est pas du tout suffisant".
La Chine fait face depuis le mois de décembre à une recrudescence du nombre de cas humains dus à la souche H7N9 de la grippe aviaire. Le secteur agricole chinois enregistre déjà plus de 5,6 milliards d'euros de pertes du fait des abattages de volailles et autres mesures liées à cette maladie.
La dernière grande épidémie de grippe aviaire dans ce pays, fin 2013 et début 2014, avait fait plus de trente morts et occasionné pour plus de 5,7 milliards d'euros de pertes dans le secteur agricole.