Gabon: SIAT-Gabon opte pour l’austérité face à la chute du cours du caoutchouc

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Revue de presseCe n’est pas seulement sur le pétrole que les choses vont mal au Gabon. La Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT-Gabon), l'un des leaders de l’agro-industrie gabonaise, traverse une période difficile. La chute du cours du caoutchouc pousse l'entreprise à l'austérité.

Le 02/03/2016 à 19h39

SIAT-Gabon se réorganise face aux bouleversements en cours sur le marché mondial des matières premières. L’une des plongées les plus notables pour l’industriel gabonais est celle relative à l’évolution du cours du caoutchouc qui frôle désormais les 1.100 dollars la tonne.

gabonreview.com revient sur les symptômes d’une austérité de plus en plus évidente chez le géant de l’agro-industrie.

Depuis trois ans, «le géant fait face à des difficultés économiques qui l’ont contraint à envisager des mesures d’austérité afin de réduire ses coûts de production», affirme le journal, faisant allusion à une annonce faite, la semaine dernière, par le patron de SIAT, Pierre Vandebeeck.

Le manager était récemment en tournée sur plusieurs sites de production (Mitzic, Bitam, Lambaréné, Zilé, Makouké, Kango, Tchibanga, etc.).

«Parmi les mesures ayant nécessité des explications du patron de SIAT-Gabon, on note, en priorité, la réorganisation de la filière palmier à huile. Plus éloquent, la société prévoit de recourir au délestage partiel de l’électricité sur tous les sites, envisageant également de réduire le nombre d’expatriés, le staff au siège de Libreville et sa flotte de véhicules légers», détaille le site d’information.

Et ce n’est pas fini! Le management du Groupe envisage aussi d’autres mesures opérationnelles. Celles-ci devraient notamment porter sur le contrôle des quotas kilométriques, la diminution des taux de saignée et de la prime de présence, la diminution de l’effectif du service PV hévéa, la révision de l’accord d’établissement, la vente de plusieurs bâtiments, dont le siège de Libreville, la réduction des coûts de téléphone mobile et d’Internet et la suppression des heures supplémentaires ainsi que des frais de mission.

Bref, une vraie cure d’austérité. «Si ces mesures visent à réduire les coûts de production en attendant leur adoption par le Conseil d’administration, qui se tiendra dans les prochains jours, Pierre Vandebeeck a déjà présenté la situation aux autorités locales», conclut le journal électronique. 

Par Souleymane Baba Tounde
Le 02/03/2016 à 19h39