Pour gabonreview.com qui fait l'écho de cette information dans sa publication du 25 janvier, ce classement est peu glorieux. Le journal en ligne explique que The Economist Intelligence a classé les Etats à partir de cinq critères parmi lesquels le processus électoral et le pluralisme, les libertés publiques, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, la culture politique.
Notons que le journal a aussi établi quatre types de régime, à savoir les régimes pleinement démocratiques (un seul pays africain en fait partie: l’Ile Maurice), les régimes partiellement démocratiques (Italie, France, Espagne, et, concernant l’Afrique, se trouvent dans ce groupe l’Afrique du Sud, le Botswana, le Ghana, la Tunisie, le Cap-Vert et le Lesotho).
On a également les régimes hybrides (mi-démocratie mi-dictature) que sont, pour cette publication, le Bénin, le Mali, la Tanzanie, le Kenya, le Malawi, le Nigeria et Madagascar.
Ensuite, il y a les régimes autoritaires qui regroupent le Burundi, la Mauritanie, l’Algérie, le Niger, les Comores, le Togo, l’Angola, le Swaziland, le Rwanda, ainsi que tous les Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), à savoir le Gabon, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad.
gabonreview.com note que dans la plupart des critères énoncés plus haut, le Gabon n’a obtenu que des sous-moyennes, en dehors du critère «culture politique» dans lequel il obtient 5/10.
Concernant les autres critères, il obtient 3/10 dans le domaine «processus électoral et pluralisme», 4,12/10 pour les «libertés publiques», 2,21/10 pour «fonctionnement du Gouvernement», 4,44/10 pour «participation politique», soit une moyenne globale de 3,76/10, alors que, dans le même temps, l’Afrique du Sud, le Botswana et le Lesotho obtiennent des notes au-dessus de la moyenne.
Mais le Gabon peut se réjouir quand-même, puisque comme l'indique le site d'information, malgré sa 124e place au classement mondial, il figure en première place dans la zone CEMAC devant respectivement le Cameroun (126e), le Congo (144e), la Guinée-Equatoriale (163e), la Centrafrique (164e) et le Tchad (165e).
En 2015, les Etats membres de la CEMAC ont donc été des terres stériles dans le domaine de la démocratie et de l’Etat de droit, fait encore remarquer gabonreview.com, avant d'ajouter qu'il reste donc beaucoup à faire.