Gabon: les journalistes veulent leur présence obligatoire lors des opérations de dépouillement des bulletins de vote

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L’atelier de concertation entre journalistes et acteurs du processus électoral, tenu du 22 au 23 février à Libreville, a été sanctionné par plusieurs recommandations. Parmi celles-ci, la présence obligatoire de journalistes lors du dépouillement des bulletins de vote de la présidentielle de 2016.

Le 25/02/2016 à 19h48

Cette revendication a été faite lors d’un séminaire organisé conjointement par l’Association gabonaise des journalistes agenciers, audiovisuels et de presse écrite (AJAPE), en collaboration avec l’Union européenne, dans la perspective de la bonne tenue du prochain scrutin présidentiel, souligne alibreville.com.

On apprend, ainsi, que l’association veut contraindre le gouvernement à permettre aux journalistes d’assister obligatoirement aux opérations de dépouillement des bulletins de vote durant la prochaine présidentielle.

Il s’agit là de l’une des résolutions phares auxquelles sont parvenus tous les participants à l’atelier afin d’asseoir une couverture équitable.

D’après l’AJAPE, le scrutin présidentiel de 2009 a été globalement couvert de manière inéquitable en faveur du parti au pouvoir. Il faut donc rectifier le tir. C’est pour cela, estime alibreville.com, que l’ensemble des participants composé par la société civile et les journalistes, a convenu de plaider en faveur de l’observation par les journalistes de tous bords du dépouillement des bulletins de vote.

Le journal en ligne fait remarquer que les participants s’appuient sur la loi qui stipule que chaque citoyen a le droit d’assister au dépouillement et même à la rédaction des procès-verbaux, souvent sujet de discorde entre les différents candidats en lice.

Ainsi, comme c’est le cas dans plusieurs pays, les journalistes doivent faire le tour des bureaux de vote. Ce qui leur permettra de donner en direct des tendances sorties de ces différents bureaux de vote.

Selon alibreville.com, la mesure vise à restreindre toute possibilité de tricherie, comme cela a toujours été décrié en période électorale dans le pays. Toutefois, si tout le monde s’accorde à reconnaître l’efficacité de la résolution, il reste que des inquiétudes demeurent au sujet de sa faisabilité, note le site d’information.

Et ce, d’autant plus qu’«un périmètre de sécurité de 50 mètres a toujours été établi autour du bureau de vote», soutient Jean Rémy Yama, le modérateur du regroupement syndical, la Dynamique Unitaire.

Le journal électronique conclut en indiquant qu’il faudra lever cette barrière pour permettre l’accès aux journalistes, en qualité d’observateurs, pour constater la régularité et la sincérité du scrutin.

Par Ismail Benbaba
Le 25/02/2016 à 19h48