C'est une bonne nouvelle pour les acteurs de cette filière en perte de vitesse depuis quelques années. En effet, alibreville.com revient dans sa publication du 25 janvier sur la réunion tenue en fin de semaine dernière entre le Directeur général et le personnel de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) pour dresser le bilan et les perspectives pour 2016.
On apprend ainsi que la relance de la filière passe par la réhabilitation des plantations sur l’ensemble du territoire, le suivi et l’encadrement des exploitants agricoles. Il faut dire que cette filière a connu un ralentissement ces dernières années. Sa production a chuté, passant de plus de 1000 tonnes dans les années 70 à un peu moins de 100 tonnes actuellement.
Le site d'information souligne que dans un contexte marqué par une diversification de l’économie nationale, ces deux filières qui, sous d’autres cieux font le bonheur des agriculteurs et attirent davantage de devises, sont sous l’éteignoir dans les grands bassins de production du Gabon à savoir le Woleu-Ntem et le Haut-Ogooue.
Il s'agit donc pour la Caistab de redonner vie aux plantations de cacao, rajeunir et renouveler le verger, et réussir à mobiliser la jeunesse quant à la culture de ces cultures de rente. «Nos propres champs de café et de cacao sont laissés à l’abandon. La filière café-cacao, actuellement, est en vue de l’esprit. Pis, nous n’avons aucune stratégie commerciale à l’export pour bien vendre notre produit», souligne Ismaël Ondias Souna.
L'objectif d’ici 5 ans est d'atteindre 1000 tonnes de café Robusta. Et pour le cacao il faudra atteindre 5000 tonnes. Rappelons que la production de cacao qui était de près de 7000 tonnes à la fin des années 70 a chuté pour atteindre 500 tonnes actuellement. Pour réussir à relancer la filière café-cacao, les pouvoirs publics ont annoncé un investissement de 5 milliards de Fcfa, avec l'objectif d'atteindre 4000 tonnes de production nationale, soit 2000 tonnes pour le café et 2000 tonnes pour le cacao.
Cette enveloppe de 5 milliards permettra d'augmenter sensiblement les surfaces cultivées et apporter de l’aide technique et financière aux agriculteurs notamment dans la province de l’Ogooué Ivindo, où la culture du café/cacao a été intensive par le passé, puis de revoir à la hausse le prix d’achat et la commercialisation du café et du cacao.
Notons que cette filière a été identifiée dans le cadre du Document stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté ou le Programme stratégique Gabon émergent (PSGE), comme facteur de lutte contre la pauvreté notamment en milieu rural. Pour rappel, les missions des Caisses de stabilisation et de péréquation sont multiples.
Il s'agit, entre autres, de déterminer et de suivre les évolutions des subventions de l’Etat, notamment sur les hydrocarbures et la farine.
De même, la Caistab doit aussi assurer, sur l’ensemble du territoire, les prix de vente uniques de chaque type de produit, élaborer et arrêter les structures de prix des produits pétroliers, liquider et recouvrer les ressources des taxes de péréquation et de stabilisation, et des fonds de stock de sécurité, et enfin, rembourser les frais de transport des produits pétroliers au titre des charges de péréquation.
