gabonreview.com nous apprend que le secteur compte actuellement 231 établissements de micro-finance (EMF) sur tout le territoire national.
Dans les détails, il y a 37 dans la collecte d’épargne, 192 dans le transfert d’argent et deux dans le change manuel. L’opération de recensement de ces établissements a été menée du 25 novembre au 31 décembre 2015, en collaboration avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Il faut savoir que sur les 231 entités recensées, 19 seulement sont agréées, et les 212 autres opèrent dans l’illégalité, soit près de 92%.
Le site d’information souligne que pour maximiser leurs profits, les structures identifiées opèrent selon un dispositif bien élaboré. On apprend que d’une manière générale, elles agissent selon la technique dite des pyramides de Ponzi, c’est-à-dire que les promoteurs font de la spéculation, contre des taux d’intérêt inimaginables, jusqu’à ce que tout s’effondre.
Le ministère de l’Economie assure d’ailleurs qu’il a procédé à la fermeture des établissements en infraction et à l’interpellation de leurs dirigeants. gabonreview.com explique également qu’en sa qualité d’autorité monétaire, le ministre a, dans le même temps, déposé plainte pour exercice illégal d’activités, défaut d’agrément, pratique du taux usuraire et publicité mensongère.
Soulignons que ces derniers mois, le secteur de la micro-finance a été secoué par la disparition des fonds des épargnants liés à la société BR Sarl. Il faut dire que cette opération d’assainissement est nécessaire dans la mesure où le marché de la micro-finance au Gabon commence à séduire de plus en plus de grands groupes financiers étrangers souhaitant le potentiel de croissance qu’il offre.
Parmi ces grands acteurs internationaux, on note le groupe bancaire marocain, Banque Populaire (BP). Vu le potentiel colossal de ce marché sur le continent, le groupe a créé sa nouvelle filiale, AMIFA, qui est totalement dédiée à la micro-finance en Afrique.
Et le Gabon est dans sa ligne de mire. Soulignons que son objectif est d’organiser le secteur de la micro-finance de sorte à ce qu’il apporte des solutions concrètes et durables à même de favoriser le développement des activités génératrices de revenus au profit des populations n’ayant pas accès aux services bancaires.
Selon plusieurs sources, à fin 2011, l’encours de crédit émis par le secteur s’élèvait à environ 4 milliards Fcfa. Rappelons aussi qu’un plan d’action 2012-2015 a été adopté, il y a trois ans pour stimuler le développement de la micro-finance au Gabon.