L’œil du cyclone tropical Belal devrait toucher ce lundi matin l’île française de La Réunion, mise en alerte maximale et dont la population est confinée, alors que les autorités s’attendent à des rafales de vent de 250 km/h et des rivières en crue.
Le préfet de ce département-région de l’océan Indien de quelque 870.000 habitants a déclenché l’alerte violette cyclonique, le plus haut niveau, synonyme de «danger imminent», à 06H00 heure locale (02H00 GMT). Jusqu’à nouvel ordre, l’île est sous le coup d’un confinement strict, y compris les services de secours et de sécurité, qui ne peuvent plus circuler.
«Nous allons entrer dans le dur (...), dans la phase la plus active et potentiellement la plus dangereuse de cet épisode cyclonique. C’est maintenant que les choses difficiles commencent», a prévenu le préfet lors d’une visioconférence de presse à 06H00 locales (02H00 GMT).
Le centre du système cyclonique se trouvait à cette heure à environ 100 km au nord-ouest de l’île, a précisé la directrice interrégionale de Météo-France pour l’océan Indien, Céline Jauffret. «L’œil va impacter directement La Réunion dans les prochaines heures, la traverser, pour s’évacuer vers le sud-est en fin de journée», a anticipé cette responsable.
Des rafales de 250 km/h
«On s’attend à un renforcement brutal» des vents «dans les prochaines heures»: déjà pointées à 140 km/h à Petite-France (ouest), les rafales pourraient atteindre, «au plus fort de l’événement, (...) 200 km/h sur le littoral et 250 km/h sur les hauts habités», a précisé Mme Jauffret. Motif de relatif soulagement, «Belal ne devrait toutefois pas atteindre le stade de cyclone tropical intense», selon les services de météorologie.
À ce stade, l’impact du phénomène météorologique sur les réseaux «est limité», a relevé le préfet, évoquant 3.500 clients sans électricité, 1.600 personnes privées d’eau courante et 7.000 de téléphone fixe. Les centres d’hébergement mis en place ont été encore peu sollicités, avec quelque 600 personnes admises. L’aéroport international Roland-Garros a fermé dimanche dès 16H00 locales (12H00 GMT) et tous les réseaux de transports en commun se sont arrêtés à 18H00 (14H00 GMT).
Si les dégâts sont encore mesurés, «le décès d’une personne sans domicile fixe qui ne s’était pas mise à l’abri est à déplorer à Saint-Gilles» (ouest), a indiqué la préfecture dans un communiqué.