Menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Solidarités et de la Santé, l’enquête statistique EpiCov se focalise sur l’état de santé des citoyens en y associant leurs conditions de vie, en lien avec l’épidémie actuelle due au coronavirus.
Les résultats de l’enquête, relayés par Le Parisien, ont écarté l’idée préconçue selon laquelle les classes moyennes et plus modestes, très impactées économiquement par la pandémie, seraient aussi les plus exposées aux contaminations, en raison notamment de l’exiguïté des logements comme cela a pu être avancé au début de la pandémie.
Cette nouvelle étude révèle ainsi que ce sont in fine les plus riches qui sont les plus à même d’être contaminés. Une estimation qui concerne les 10% des Français les plus riches, ceux-ci ayant deux fois plus de chances d’être exposés au virus que les Français de classe moyenne.
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"Les occasions de faire des rencontres, plus choisies que subies, sont plus nombreuses", explique au Parisien Stéphane Legleye, chef de la Division conditions de vie des ménages à l’Insee. Par ailleurs, outre les nombreuses interactions sociales de la classe aisée, il est aussi plus facile pour les plus aisés, vivants de fait dans de plus grandes espaces, de contourner les interdictions sanitaires émises par le gouvernement en recevant du monde chez soi.
Enfin, autre élément de réponse émis dans l’étude, l’exode des citadins les plus aisés dans leurs résidences secondaires qui aurait également favorisé la propagation du virus et l’émergence de foyers de contamination.
Ces résultats se basent sur la collecte d’informations auprès de plus de 135.000 personnes représentatives des différentes couches sociales au sein de la population française.