«L’affaire est entendue pour nombre de Français: si la France a la fécondité la plus élevée (1,88 enfant par femme en âge de procréer) des 28 pays de l’Union européenne (1,59 en moyenne), cela tient à la population immigrée, dont les femmes ont bien plus d’enfants que les «natives», les Françaises nées en France», écrit le journal sur son site web.
Dans un article sous le titre : «Les immigrées contribuent à la natalité très forte de la France», le quotidien fait référence à une étude réalisée par trois démographes français qui définit une immigrée comme «une personne née étrangère à l’étranger et résidant habituellement en France». «Si elle acquiert la nationalité française, elle continue de compter parmi les immigrés», indique l’étude «Population & Sociétés» (juillet 2019) qui reprend donc la définition recommandée par l’ONU. À l’inverse, une «mère native» est née en France.
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Le Figaro renvoie cependant à des enquêtes de recensement de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), selon lesquelles sur 100 naissances, 81,2 % étaient de «mère native» en 2017 et 18,8 % de «mère immigrée» contre respectivement 84 % et 16 % en 2009.
Les «mères immigrées» (en âge de procréer) représentent 12 % de la population des mères en France et ont contribué à 18,8 % des naissances en 2017. Leur taux de fécondité est donc très supérieur à celui des «mères natives», respectivement 2,6 et 1,8 enfant par femme, observe l’étude.
Cette «surfécondité» des immigrées «ajoute un peu plus de 0,1 enfant au taux de fécondité national», relève le document en notant que ce dernier aurait été de 1,78 (au lieu de 1,88), ce qui reste tout de même très supérieur au taux européen.