"La fermeture de la frontière amplifie ce fléau", souligne le président du RCD, Mohcine Bellabas, dans un entretien publié lundi par le journal algérien à large diffusion “El Watan”.
"C'est l'ouverture de la frontière qui permettra, à travers une coordination entre les services de sécurité et des douanes des deux pays, de combattre efficacement la contrebande", a-t-il ajouté.
Le président du RCD considère également qu'il s'agit d'un des plus grands échecs du pouvoir "puisqu'il a été incapable, en quatre mandats consécutifs, de solutionner ce problème qui relève précisément de l'action diplomatique".
Jugeant important pour les différents acteurs politiques d'oser le débat sur l'ouverture des frontières, le président du RCD inscrit cette question dans le cadre d'une vision globale d'intégration des Etats nord-africains.
"C'est très important, particulièrement en cette période de crise. Nous avons intérêt à démultiplier les pistes pour trouver des solutions idoines", a-t-il dit, estimant malheureux qu'en 2016, la frontière entre l'Algérie et le Maroc reste fermée et "les gens trouvent normal que personne n'en parle".
Le débat agite en tout cas la classe politique algérienne, comme le rapporte le site TSA qui souligne que le FFS ne se prononce pas clairement sur la question mais plaide pour la “construction du Grand Maghreb”, alors que le MSP, parti islamiste, y est farouchement opposé, estimant même que c'est «un non-sens». Les partis au pouvoir, eux, préfèrent botter en touche et s'aligner sur la position officielle du gouvernement.