Hier samedi 26 août, un homme équipé d’une veste tactique et armé d’un fusil d’assaut marqué d’une croix gammée ainsi que d’un pistolet, a fait feu dans un magasin Dollar General dans la ville de Jacksonville, en Floride. Il a tué trois personnes, deux hommes et une femme, avant de retourner son arme contre lui-même.
Le tireur était motivé par la haine raciale, a annoncé lors d’une conférence de presse le shériff TK Waters, estimant que le motif racial était «très clair». «Il a manifestement visé un certain groupe, et ce sont les Noirs», a-t-il affirmé. «C’est un jour sombre pour Jacksonville. Toute perte de vie est tragique, mais la haine qui a motivé la folie meurtrière du tireur ajoute une couche supplémentaire de chagrin», a poursuivi le shériff.
Des manifestes laissés sur son ordinateur par le tireur, qui était âgé d’une vingtaine d’années et blanc, détaillent sa «répugnante idéologie de haine», selon M. Waters. Les autorités fédérales enquêteront sur les faits en tant que crime de haine, a affirmé l’agent Sherri Onks, agent spécial en charge du bureau du FBI de Jacksonville. D’après les enquêteurs, il n’y a pour l’instant aucune preuve que le tireur était affilié à des groupes haineux spécifiques.
Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants, en raison notamment de la facilité avec laquelle les Américains y ont accès. Un adulte sur trois possède au moins une arme et près d’un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme. La conséquence de cette prolifération est un taux très élevé de décès par arme à feu aux États- Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.
Vendredi soir, deux femmes ont été blessées par balle à Chicago (nord) alors qu’elles assistaient à un match des White Sox, équipe de la Ligue majeure de baseball nord-américaine. Et samedi matin, des coups de feu ont blessé sept personnes lors d’un festival caribéen à Boston, sans faire de mort.