États-Unis: Trump dévoile son programme pour les présidentielles de 2024

L'ancien président américain Donald Trump, lors d'un discours prononcé devant ses partisans au Trump National Golf Club Bedminster à Bedminster, New Jersey, le 13 juin 2023.. AFP or licensors

Dans une série de vidéos, Donald Trump a levé le voile sur le programme qu’il projette de déployer s’il est réélu à la tête des États-Unis. Voitures volantes, «guerres culturelles», peine de mort pour les trafiquants de drogue et mur à la frontière avec le Mexique: les mesures annoncées par l’ancien président et candidat républicain aux présidentielles de 2024 sont pour le moins surprenantes.

Le 01/07/2023 à 09h16

Des voitures volantes, le mur à la frontière avec le Mexique, la peine de mort pour les trafiquants de drogue: Donald Trump a dévoilé dans une série de vidéos le programme surprenant qu’il souhaite appliquer s’il venait à être réélu à la tête des États-Unis en 2024. Voici les principales mesures.

Terminer la construction du «Mur»

Il n’a jamais été terminé, mais le mur entre les États-Unis et le Mexique était une des mesures emblématiques de son premier mandat: s’il est réélu, Donald Trump veut «sécuriser entièrement» la frontière. Lors de son premier mandat, l’administration Trump avait fait construire environ 700 km du mur, pour une frontière de plus de 3.000 kilomètres. Donald Trump a aussi évoqué la possibilité de révoquer le droit du sol pour les enfants d’immigrés sans papiers.

Villes nouvelles et voitures volantes

Dix nouvelles villes, pour «un grand bond en avant du niveau de vie américain». L’ancien président, candidat à un nouveau mandat, souhaite construire une série de métropoles, à peu près de la taille de la capitale Washington, sur des terres fédérales.

Développées autour de «bastions industriels» regorgeant d’usines dernier cri, ces villes permettraient de créer «un nouveau futur pour l’Amérique», assure Donald Trump. Le républicain imagine un «grand concours» pour dessiner ces villes «de la liberté».

Soucieux que les États-Unis, et «non la Chine», mènent la révolution de la «mobilité aérienne», Donald Trump propose aussi le plus sérieusement du monde que le pays travaille d’arrache-pied à la conception de véhicules volants.

Gagner les «Guerres culturelles»

Le septuagénaire s’est prononcé sur ces «guerres culturelles», ces questions de genre, racisme ou éducation qui déchirent le pays. Le candidat s’est engagé à sévir contre les médecins proposant des soins de transition aux mineurs transgenres et contre les «communistes aux cheveux roses» qui enseignent l’histoire du racisme à l’école d’une façon qu’il considère «inappropriée».

Il a également proposé la création d’un crédit d’impôt pour dédommager les professeurs qui enseignent l’utilisation des armes à feu, à l’heure où le pays est endeuillé par une litanie de fusillades en milieu scolaire.

Un an de fête!

L’Amérique fêtera en 2026 le 250ème anniversaire de la Déclaration d’indépendance. Pour marquer le coup, Donald Trump propose «une année entière de festivités à travers le pays» à partir de mai 2025. «Je travaillerai avec les gouverneurs des 50 États, républicains comme démocrates, pour créer la Grande Kermesse Américaine, un événement unique», a promis l’ancien dirigeant. «Ça sera quelque chose», a-t-il assuré.

Une nouvelle guerre contre les drogues

Afin de lutter contre la crise du fentanyl aux États-Unis, un dangereux opiacé de synthèse à l’origine d’une hausse dramatique des overdoses mortelles, l’ancien locataire de la Maison Blanche a proposé de désigner les cartels mexicains comme des organisations terroristes. Selon le républicain, les trafiquants de drogue devraient être condamnés à mort. «Ils tuent nos citoyens et empoisonnent nos beaux enfants», a-t-il accusé dans l’une de ses vidéos.

Donald Trump a aussi défendu le retour des interpellations et fouilles arbitraires («stop-and- frisk»), une pratique policière controversée qui s’est traduite dans le passé par un ciblage disproportionné des Noirs et des Latinos. Et s’est engagé à déployer la Garde nationale pour «rétablir la loi et l’ordre» -une de ses formules fétiches- dans les villes dirigées par des femmes ou hommes politiques de gauche.

Des grâces pour ses partisans

Donald Trump a promis de gracier «une grande partie» de ses partisans emprisonnés après avoir attaqué le siège du Congrès américain, le 6 janvier 2021. Lors de cette journée, des milliers de manifestants avaient semé le chaos et la violence dans le temple de la démocratie américaine, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle. L’enquête tentaculaire qui a suivi a permis d’arrêter plus de 1.000 personnes, dont près de 300 ont écopé de peines de prison.

Par Le360 (avec AFP)
Le 01/07/2023 à 09h16