États-Unis: Harris va dévoiler un programme économique axé sur le pouvoir d’achat

La vice-présidente américaine et candidate démocrate à l'élection présidentielle Kamala Harris au Prince George's Community College à Largo, dans le Maryland, le 15 août 2024. AFP or licensors

En Caroline du Nord, la vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris va dévoiler ce vendredi une partie de son programme économique, qui devrait insister sur le pouvoir d’achat et la promotion d’une économie inclusive.

Le 16/08/2024 à 08h07

La vice-présidente américaine Kamala Harris, qui n’a pas dit grand-chose jusqu’ici de ses projets concrets si elle remportait la présidentielle de novembre, devrait lever ce vendredi 16 août au moins un coin de voile sur son programme économique, en insistant sur le pouvoir d’achat.

La démocrate de 59 ans se rend en Caroline du Nord (sud-est des États-Unis) pour parler du coût de la vie pour les classes moyennes, ainsi que des tentatives des entreprises pour «gonfler» les prix de manière excessive, a fait savoir son équipe de campagne.

Premières propositions déjà dévoilées par son équipe: la construction de trois millions de nouveaux logements afin de faire face à la «pénurie», ou encore une aide pour les primo-accédants pouvant aller jusqu’à 25.000 dollars d’apport à l’achat. CNN a aussi évoqué des initiatives visant à tempérer les prix des denrées alimentaires.

La croissance américaine reste robuste, et l’inflation, un phénomène particulièrement coûteux sur le plan politique, recule. Mais dans le pays, le coût de la vie reste élevé, en particulier pour les dépenses du quotidien, comme la nourriture ou les loyers. C’est un angle d’attaque privilégié de Donald Trump. Le candidat républicain a assuré jeudi qu’en cas de victoire il «ferait baisser» les prix «rapidement».

Au coude-à-coude

La vice-présidente a imprimé à sa campagne un ton résolument optimiste, avec succès, à en croire les sondages, qui la placent devant ou au coude-à-coude avec Donald Trump dans les États les plus stratégiques.

Selon un récent sondage de l’université du Michigan, Kamala Harris inspire davantage confiance aux Américains en matière d’économie que Donald Trump, ce qui n’était jamais arrivé à Joe Biden quand il était encore candidat.

Une des questions est de savoir dans quelle mesure la vice-présidente voudra se distinguer du président en matière économique et sociale. Joe Biden a lancé de colossaux plans d’investissement et de pharaoniques chantiers d’infrastructure, mais son mandat reste surtout synonyme, pour de très nombreux Américains, de vie chère.

S’affranchir des «Bidenomics»

Kamala Harris voudra tirer profit de certaines avancées -elle l’a fait jeudi en célébrant avec le président une baisse du prix de certains médicaments- tout en s’affranchissant des politiques économiques surnommées les «Bidenomics».

Là où Joe Biden a mis l’accent sur l’emploi et la réindustrialisation, elle devrait s’attacher davantage au pouvoir d’achat et à la promotion d’une économie inclusive. Elle a ainsi promis, en cas de victoire le 5 novembre, d’augmenter le salaire minimum. Elle a aussi proposé de détaxer les pourboires touchés dans l’hôtellerie-restauration et les autres activités de services, provoquant la fureur de Donald Trump qui l’a accusée de «plagier» l’une de ses idées.


Par Le360 (avec AFP)
Le 16/08/2024 à 08h07