États-Unis: à trois semaines de l’élection présidentielle, Harris et Trump au coude-à-coude dans deux États pivots

Kamala Harris, vice-présidente américaine et candidate démocrate aux élections présidentielles, lors d'un meeting de campagne au Koinonia Christian Center, à Greenville, en Caroline du Nord, le 13 octobre 2024.

À trois semaines du vote du 5 novembre, les sondages sont toujours aussi serrés entre Kamala Harris et Donald Trump. Les deux candidats se sont affrontés à distance dimanche dans deux États très disputés: la vice-présidente démocrate cherchant à capter les électorats afro-américain et hispanique en Caroline du Nord, et l’ex-président républicain martelant ses déclarations anti-immigration en Arizona.

Le 14/10/2024 à 07h00

À trois semaines des élections présidentielles aux États-Unis, qui se déroulent le 5 novembre, les sondages sont toujours aussi serrés, mais plusieurs enquêtes révèlent les difficultés de la candidate démocrate Kamala Harris à faire le plein de voix parmi les électeurs noirs et latino-américains.

Un sondage New York Times-Siena College, publié dimanche, lui accorde moins de 60% des intentions de vote dans la communauté hispanique, le niveau le plus bas pour un candidat démocrate depuis 20 ans. Elle n’est créditée que de 19 points d’avance sur son adversaire républicain au sein de cet électorat stratégique dans plusieurs États, comme l’Arizona ou le Nevada, soit 7 de moins que Joe Biden en 2020 et 20 de moins que Hillary Clinton en 2016.

Dimanche, la vice-présidente était en Caroline du Nord (sud-est), dans une région à forte population noire américaine de cet État remporté pour la dernière fois par un démocrate en 2008, et qui vient d’être touché par l’ouragan Hélène. En meeting à Greenville, elle a attaqué son rival en lui reprochant un manque de transparence sur son état de santé et son refus d’avoir un second débat avec elle.

Trump «provoque la peur»

«Est-ce que son (équipe de campagne) redoute que les gens voient qu’il est trop faible et instable pour diriger l’Amérique?», s’est-elle interrogée. Pour Mme Harris, «Donald Trump s’intéresse davantage à faire peur aux gens, à provoquer de la crainte, à attiser les problèmes plutôt qu’aider à les régler, ce que font les véritables dirigeants».

Auparavant, elle avait salué «les héros et les anges» révélés par la catastrophe provoquée par l’ouragan Hélène, tout en fustigeant «ceux qui détournent les tragédies et le chagrin des gens vers le ressentiment et la haine» en «propageant la désinformation». Elle faisait allusion aux allégations de Donald Trump selon lesquelles le gouvernement démocrate aurait abandonné à leur sort les populations des zones majoritairement républicaines de la Caroline du Nord.

«Ennemi de l’intérieur»

Donald Trump, 78 ans, était de son côté en Arizona, État frontalier du Mexique, où il a encore déployé sa rhétorique anti-migrants, accusant le gouvernement Biden-Harris d’avoir «importé une armée de migrants illégaux» venus «des cachots du monde entier», et promettant d’embaucher 10.000 garde-frontières de plus.

Le tribun populiste a aussi affirmé sur Fox News que «la Garde nationale», voire des «militaires», devraient être appelés contre «l’ennemi de l’intérieur», contre «de très mauvaises personnes (...) des personnes folles, des tarés d’extrême gauche».

Après ces duels à distance, Kamala Harris et Donald Trump seront tous deux lundi en Pennsylvanie (nord-est), considérée comme cruciale pour s’ouvrir la voie vers la Maison Blanche.

Par Le360 (avec AFP)
Le 14/10/2024 à 07h00