Dans quel pays au monde les réfugiés, entassés massivement dans un territoire, prennent part aux élections communales du pays qui les abrite? Aucun évidemment. Sauf qu’il existe une exception qui démasque les discours de façade et prouve jusqu’à quel point les prétendus "réfugiés sahraouis" à Tindouf sont des citoyens à part entière du pays qui prétend leur servir de refuge. Cela montre si besoin en est que les soi-disants réfugiés sont des outils qui servent tous les agendas du régime algérien, y compris dans les élections locales algériennes.
L'occasion de ce propos est l'indignation suscitée chez les "réfugiés" par la campagne électorale algérienne qui se tient dans les camps de Lahmada-Tindouf, traditionnel fief électoral du Front de libération national, FLN, au pouvoir depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962. Une pratique qui, au-delà de la légendaire fraude électorale pratiquée par le régime en place, dénote du mépris témoigné par ce dernier envers une population retenue contre son gré au nom du prétendu "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". Une réalité que des habitants des camps dénoncent avec vigueur sur les réseaux sociaux, à défaut de pouvoir le faire ouvertement de crainte de représailles de la part du régime algérien et des matons polisariens.
"Ce n'est pas la première fois que les camps de réfugiés sahraouis sont transformés en tribunes pour les campagnes électorales algériennes", s'insurge un habitant desdits camps de réfugiés, cité par un site séparatiste appartenant à Mohamed Lamine Bouhali, ancien chef de la soi-disant "armée sahraouie".
"Des citoyens sahraouis se plaignent de la tenue des campagnes électorales dans les camps de Tindouf", rapporte ledit site polisarien, relevant que "des affiches de candidats sont épinglées sur les façades des commerces, des voitures de service, voire les taxis, dans les camps des réfugiés sahraouis".
Cette levée de boucliers sahraouie reflète le ras-le-bol généralisé contre le double discours tenu par Alger à l'égard des Sahraouis, les considérant devant les tribunes internationales comme étant des "réfugiés" sans pour autant leur reconnaître dans les faits les moindres droits inhérents à ce statut.