Les conseils des deux parties ont toutefois divergé sur la nature de ce règlement. "L'affaire est terminée. Le tribunal a pris aujourd'hui (dimanche) une décision concernant l'abandon des poursuites" contre le fondateur d'Abraaj, Arif Naqvi, a déclaré Me Habib al-Moulla. La décision a fait suite à "un règlement extrajudiciaire entre les parties", a précisé à l'AFP Me Moulla, qui dirige le cabinet d'avocats Baker MaKenzie Habib AlMulla.
Me Essam al-Tamimi, l'avocat du plaignant, a lui fait état auprès de l'AFP d'un règlement encore provisoire, affirmant qu'un "règlement définitif" devait encore être acté. Il n'a pas fourni d'autre précision. Le tribunal de Charjah, l'un des sept membres des Émirats arabes unis, a reporté sa décision à deux reprises pour permettre un règlement à l'amiable.
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L'affaire porte sur un prêt de 300 millions de dollars à Naqvi et à Abraaj de la part de l'homme d'affaires émirati, Hamid Jaafar. Le fonds d'investissement émirati Abraaj a annoncé en juin avoir déposé une demande de mise en liquidation provisoire aux îles Caïmans, où est enregistré son siège social ainsi que celui de nombre de ses filiales. Il a expliqué que cette opération lui donnait "du temps pour proposer un plan de restructuration", un processus qui va prendre "quelques mois".
Considéré comme un poids lourd dans son secteur au Moyen-Orient, Abraaj est en difficulté depuis plusieurs mois. Selon l'agence Bloomberg, certains de ses investisseurs, dont la fondation de Bill et Melinda Gates, ont réclamé un audit en raison de soupçons sur une mauvaise gestion d'investissements dans le domaine de la santé.